DES MATHEMATIQUES. Part. V. Liv. IV. 7 d 7
Éommun au cylindre, à la spire et à l’eau ; l’autre est propre
et particulier à celle-ci. Par le premier l’eau monte, par le second
elle descend ; mais comme elle monte plus qu’elle ne descend ,
il se trouve que réellement elle monte. Le P. Belgrade donne
les raisons de tout ce qu’il avance, et y joint tous les éclair-
eissemens nécessaires pour persuader son lecteur. Il calcule la
courbe des spires, il en discute toutes les circonstances5 Jour-
nal des Savans, 1767, p. 467*.
La machine du cit. de Trouville dont on a beaucoup parlé
depuis quelques années, consiste à aspirer l’eau par la raréfac
tion de l’air ; elle semble tirer son origine de la fontaine de
Héron, qui fait un jet d’eau par la compression de l’air. On
en trouve aussi l’idée dans Bockler , Inventum novum ac mirum ;
dans Scott, Technica curlosa, où il est parlé de la fontaine
de Bâle , par Jérémie Mitt ; Wolf en parle, t. II. Sur le rapport
de Meunier, le 7 septembre 1790, l’Académie approuva l’idée
générale de la machine du cit. de Trouville, comme pouvant être
utile. Sur le rapport de Prony, le 16 vendémiaire an 8 , (8 oc
tobre, 1799), l’Institut lui donna des éloges comme à une
conception originale $ dans un rapport de Borda, au bureau
de consultation, le 24 germinal an 2 , ( i3 avril 1794 ) > on en
trouve aussi l’éloge $ nous allons en donner une idée en insé
rant ici une partie de ce rapport. Qu’on imagine une grande
capacité privée de toute communication avec Pair extérieur 5;
un bâtiment voûté par exemple, et que ce bâtiment que l’auteur
appelle le grand aspirateur, soit disposé de manière à recevoir
alternativement les eaux d’une source qui sert de moteur et à
les laisser écouler par sa partie inférieure.
Plusieurs réservoirs sont établis les uns au-dessus des autres
depuis le niveau de la source jusqu’au point le plus élevé où
l’on veut porter l’eau, et au-dessus de chaque réservoir un petit
bâtiment bien fermé, appelé petit aspirateur, lequel commu
nique par un tuyau vertical avec le réservoir immédiatement
inférieur, et par un tuyau horizontal avec le réservoir voisin
dans lequel il doit verser.
Supposons que ees aspirateurs soient presque entièrement remplis
d’eau, à Pexception d’une petite hauteur dans leur partie su
périeure , qui contienne de l’air, et qu’un long tuyau d’un petit
diamètre parte de la voûte du grand aspirateur, et se prolon
geant jusqu’aux petits aspirateurs les plus élevés, communique
par des embranchera ens avec les têtes de tous les autres , et
serve à mettre Pair en équilibre dans toutes les capacités.
En fin, supposons que la voûte du grand aspirateur soit au niveau
de la source, que le niveau de chaque réservoir supérieur sort