SUR LA PROBABILITÉ DES JUGEMENTS. io5
même de T -7r. Si l’on fait g = /i \/— i , la nouvelle constante h pourra
être plus petite ou plus grande que l’unité. En désignant par e la base
des logarithmes népériens, il en résultera
yq_ .
^ 00 zq (i — q ) (e h e~ h ) 7
et si h ne surpasse pas l’unité, ou seulement si h n’est pas un très grand
nombre, cette probabilité^ ne sera pas très petite. Toutefois, il sera
facile de s’assurer que la première valeur de , sera toujours supé
rieure à la probabilité q antérieure aux témoignages, et la seconde
toujours inférieure.
Ces formules supposent que tous les témoignages soient directs ;
nous examinerons tout à l’heure le cas ou un seul est direct, et tous
les autres sont traditionnels.
(38). Quand un témoin ne se borne point à dire qu’une chose
soit vraie ou fausse, mais qu’il atteste l’arrivée d’un événement, dans
un cas où il y en avait plusieurs qui fussent possibles; l’événement
qu’il peut annoncer, quand il se trompe ou qu’il veut tromper, n’est
point unique, et doit être seulement un de ceux qui n’ont point eu ou
qu’il ne croit point avoir eu lieu; or, cette circonstance influe,
comme on va le voir, sur la probabilité de l’événement après le témoi
gnage, indépendamment de celle qu’il avait auparavant.
Je suppose, pour fixer les idées, qu’une urne A renferme un nom
bre (a de boules, dont a, portent le n° i, a 2 le n° a,. . . a m le n° m, de
sorte qu’on ait
[j, = a, ■+• a* + a 3 ... + a m ,
et que m soit le nombre de numéros différents que cette urne ren
ferme; si une boule en est sortie, on pourra aussi faire m hypothèses
différentes C,, C # , C 3 ,...C m , sur le numéro de cette boule; leurs
probabilités avant aucun témoignage, étant désignées par </,, q 3 ,,,.
q m) on aura