RECHERCHES
nous sont pas nécessaires à connaître : il nous suffit de supposer qu’elles
ne varient ni dans leurs probabilités respectives, ni dans les chances
quelles donnent aux condamnations; et l’observation même nous fera
connaître si cette supposition est conforme à la vérité. Dans ce cas, en
désignant par a! if le nombre des condamnations à la majorité d’au moins
n — i contre i voix, qui ont eu lieu pour un autre très grand nombre u'
d’accusés, la différence — — sera très probablement une Irès petite
fraction (n° 109); et si, au contraire, elle n’est pas très petile, on sera
fondé à croire que, dans l’intervalle des deux séries de jugements, il est
survenu quelque changement notable dans les causes des condamna
tions. Le calcul ne peut, au reste, que nous avertir de l’existence de ce
changement, sans nous en faire connaître la nature.
Ce que nous disons à l’égard des condamnations prononcées à la
majorité d’au moins n— i contre i voix, convient également à celles
qui ont eu lieu à cette majorité même do n—i contre i. Si l’on
désigne par b i} le nombre de celles-ci pour le nombre ¡x d’accusés,
il y aura aussi une constante spéciale que je représenterai par r i} dont
le rapport — s’approchera indéfiniment à mesure que ¡x augmentera
encore de plus en plus, et qu’il atteindrait si fx pouvait devenir
infini, sans que les causes des condamnations éprouvassent aucun
changement ; et si b\ est ce nombre de condamnations pour le nombre
fx' d’accusés, la différence —, ^ sera très probablement une frac
tion très petite. On aura évidemment
^ = b,
+ £«-.
-r ¿/-a +
al = bl
+ bl—1
+ bl—a +
•+ b' 0
R, = n
H - r i-1
H- r t _ % +
•+
Cela posé, prenons pour et une quantité positive très petite par
rapport à \J[x et V/u', et faisons
P — 1 — —= f e~ x% doc.
\/ vr J *
D’après les formules du n° 112, cette quantité P sera la proba
bilité commune à certaines limites des deux inconnues R, et r t , et