SUR LA PROBABILITÉ DES JUGEMENTS. 3 7 3
eu prenant et = 1,2, elles deviendront qp o,oo8o5 ; et Ton aura
P = o,9io5, i—P — 0,0897.
il y aurait donc à très peu près dix à parier contre un que la différence
a d
des deux rapports — et — tomberait entre les limites zp o,oo8o5; et
P
quoique, abstraction faite du signe, la différence observéedbo,0082 s’en
écarte un peu, l’écart et la probabilité P qu’il ne devrait pas avoir lieu,
ne sont point assez considérables pour qu’on soit bien fondé à croire
qu’il y ait eu quelque changement notable dans les causes.
Pendant l’année 1881, le nombre des individus jugés par les jurys
s’est élevé à 7606, et celui des condamnés à 4098. La loi exigeait alors
la majorité d’au moins huit voix contre quatre pour la condamnation ;
à cette majorité, on avait donc
fx ±=7606, a 4 =z 4098? —=o,5388.
Excepté la majorité exigée, si les autres causes qui influent sur les
jugements des jurys ont été les mêmes dans cette année que dans les
précédentes, on aura la valeur du rapport ^- 5 en retranchant de la va
leur de — celle de —, c’est-à-dire en retranchant o,5388 de la fraction
P p
0,6094, trouvée plus haut; ce qui donne
— == 0,0706.
P
Pour vérifier ce résultat, j’observe que depuis 1825 jusqu a i83o, la
loi prescrivait l’intervention des juges composant la cour d’assises,
toutes les fois que la décision du jury était rendue à la plus petite
majorité de sept voix contre cinq; or, on trouve, dans les Comptes
généraux, que pendant les cinq dernières de ces six années, cette in
tervention a eu lieu des nombres de fois à peu près égaux, savoir :
398, 3 7 3, 3 7 3, 3 9 5, 3 7 2,
ou, au total, dans 1911 affaires; mais on 11e fait pas connaître le
nombre des accusés auxquels ces affaires se rapportent. C’est donc au
nombre des affaires jugées pendant les mêmes années, et non pas à
celui des individus mis en jugement, qu’il faut comparer ce nombre