SUR LA PROBABILITE DES JUGEMENTS.
c' = o,6556, y 1 = ------ = o,00006604*
Je substitue ces valeurs à la place de c et y dans les équations (17)
et (18), et j’y mets aussi t 1 et h! au lieu de t et k; en les résolvant
ensuite, comme dans le cas précédent, je trouve, au même degré
d’approximation,
¿' = 0,6744, ¿'=3,4865,
u= — =0,6786, 7/= —7 == 0,7771,
F?
De ces valeurs de t et t', on déduit
pour les chances qu’un juré quelconque ne se tromperait pas, qui
ont eu lieu dans les années que nous considérons ; la première répon
dant au cas des crimes contre les personnes, et la seconde h celui des
crimes contre les propriétés.
Avant qu’un jugement fût prononcé, une personne qui n’aurait
connu ni les jurés dont le jury serait composé, ni même le lieu où
l’affaire serait jugée, aurait pu parier, à cette époque, un peu plus
de deux contre un, que chaque juré ne se tromperait pas dans son
vote, s’il s’agissait d’un crime de la première espèce, et près de sept
contre deux, dans le cas du second genre de crimes. On emploie ici
l’expression vulgaire parier tant contre tant, afin de rendre plus sen
sible la signification qu’on doit attacher aux valeurs de u et«', et
quoique le pari qu’on suppose soit illusoire, puisqu’on ne saurait ja
mais qui aurait gagné. Cette personne aurait pu aussi parier, d’après
les valeurs précédentes de k et k', un peu moins de sept contre six
pour la culpabilité de l’accusé dans le cas de la première sorte de
crimes, et un peu plus de deux contre un, dans le cas de la seconde.
Nous verrons plus loin ce que devient la probabilité que l’accusé est
coupable, après que le jugement est prononcé.
Si nous considérons les nombres des accusés et des condamnés,
sans distinction des genres de crimes contre les personnes et contre
les propriétés, il faudra prendre, toujours pour les mêmes années
et pour la France entière,
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