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SUR LA PROBABILITÉ DES JUGEMENTS.
blême de probabilité que l’on ait résolu, que nous avons indiqué au
commencement de cet ouvrage, et qui est connu sous le nom de
problème des partis. Deux joueurs A et B jouent ensemble à un jeu
quelconque, où l’un des deux doit gagner un point à chaque coup;
p est la probabilité de A , q celle de B, pour gagner ce point; il reste
à A un nombre a et à B un nombre b de points à prendre pour gagner
la partie. On demande la probabilité et que ce sera A qui gagnera, ou
la probabilité G que ce sera B. L’un de ces deux événements contraires
devant nécessairement arriver, la somme £ sera l’unité, et l’on
aura seulement et à déterminer.
Observons d’abord que la partie sera terminée en un nombre de
coups qui ne saurait excéder a-\-b —i ; car dans ce nombre de coups,
il arrivera nécessairement que A aura gagné au moins un nombre a
de points, ou que B en aura gagné au moins un nombre b. De plus,
sans rien changer à leurs chances respectives de gagner la partie, les
deux joueurs peuvent convenir de jouer ce nombre a -f- b — 1 de
coups; cardans cette série de coups, un seul joueur pourra prendre
le nombre de points dont il a besoin : selon que A aura pris a points
avant que B en ait pris b, ou que B en aura pris un nombre b avant
que A en ait pris a, ce sera A ou B qui aura gagné la partie, quelque
chose qui arrive ensuite. Pour déterminer les chances a et G, nous
pouvons donc supposer qu’il sera toujours joué le nombre a -J- b— i
de coups. Alors cl sera la probabilité que sur ce nombre d’épreuves,
un événement E dont la chance est p à chaque épreuve, arrivera au
moins un nombre de fois <2; par conséquent, sa valeur se déduira de
l’expression précédente de P, en y faisant
/a — a -j- b — 1, 111 = a, n = b — 1.
Si l’on a , par exemple,
2 I /7
p = g, cj z== - , a =. 4 , b z= 2,
on trouvera
a 112 g 131 ^
243 ’ 243 ’
et G surpassant a, il s’ensuit qu’un joueur A dont l’habileté est double