SUR LA PROBABILITÉ DES JUGEMENTS. 5g
somme de numéros égale à s. Soit, par exemple, ju. = 3, et consé
quemment
T = î*(ï + t H- + + * 5 ) 3 , V = ¿s M,.
ra
îl
es
[le
>il
es
té
ae
L e développement de T se composera de seize termes ; les coefficients des
termes également éloignés des extrêmes, tels que M 3 et M l8 , M 4 et M, 7 ,
. . .M [0 et M„, seront égaux; la somme de tous les coefficients aura pour
valeur celle de T qui répond à t = i, ou 6 3 ; la somme des huit pre
miers coefficients M 3 , M 4 ... , M I0 , sera égale à £6 3 , ainsi que la somme
des huit derniers M„, M IB . . . M l8 ; d’où l’on conclut qu’en pro
jetant trois dés à la fois, la probabilité d’amener io ou un nombre
moindre est j, comme celle d’amener ii ou un nombre plus grand;
en sorte qu’on peut pariera jeu égal, ou un contre un, que la somme des
trois numéros qui arriveront passera ou ne passera pas le nombre dix.
C’est sur ce résultat qu’est fondé le jeu qu’on appelle le passe-dix. Sans
le secours d’aucun calcul, on s’assure aisément de l’égalité de chance de
chacun des deux joueurs, en observant que chaque couple de faces op
posées d’un même dé, porte les numéros dont la somme est sept, tels
que un et six, deux et cinq, trois et quatre. Il s’ensuit alors, que quand
les trois dés tombent sur le tapis, la somme des trois numéros supé
rieurs, jointe à celle des trois numéros inférieurs, forme toujours le
nombre 2i ; par conséquent, si la première somme est au-dessus de
d ix , la seconde sera au-dessous et réciproquement. Les deux joueurs
sont donc dans le même cas que si l’un pariait que ce sont les numéros
supérieurs qui passeront dix, et l’autre que ce sont les numéros infé
rieurs. Or, il est évident que les chances de ces deux événements seront
égales; car quels que soient les trois numéros qui arriveront au-des
sus et ceux qui arriveront au-dessous, l’événement contraire, c’est-
à-dire l’arrivée de ceux-ci au-dessus et de ceux-là au-dessous, sera
également possible. Mais pour connaître les chances des diverses
valeurs de j , depuis s = 5 jusqu a sz= 18, il est nécessaire de recou
rir au développement de T. On trouve > en l’effectuant
M 3 = M l8 =i, M 4 =M, 7 =5, M 5 =M i6 =6, M 6 =M i5 =io,
M 7 = M i4 =i5, M 8 =M i3 =2i, M 9 =M ïa =25, M IO =M 11 =2 7 ,
8..
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