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des compositions du mouvement, que l’on trouve dans le No. pré
cédent). Et ces points, à cause de l’égalité des tendances dans
notre cas, sont également dis tans du stile, et tombent ainsi dans
les intersections du cercle avec les filets. M. de Tschirnhaus dans
son livre intitulé Medicina mentis, ayant cherché le premier
ce problème, m’a donné occasion d’y arriver; ce que je fais en
prenant une voye, qui a cet avantage que l’esprit y fait tout sans
calcul et sans diagrammes.
M. Fatio y est aussi arrivé de son chef par une très belle
voye, et l’a publié le premier. Enfin M. le Marquis de l’Hôpital
a donné sur ce sujet l’énonciation la plus générale qu’on puisse
souhaiter, fondée sur la nouvelle méthode du calcul des différences.
Problème II. Un même mobile étant poussé en
même tems par un nombre infini de sollicitations,
trouver son mouvement. J’appelle sollicitations les efforts
infiniment petits ou conatus, par lesquels le mobile est sollicité
ou invité, pour ainsi dire, au mouvement, comme est par exemple
l’action de la pesanteur, ou de la tendance centrifuge, dont il en
faut une infinité pour composer un mouvement ordinaire. Cher
chez le centre de gravité du lieu de tous les points de tendance
de ces sollicitations, et la direction composée passera par ce centre:
mais les vitesses produites seront proportionelles aux grandeurs des
lieux. Les lieux peuvent être des lignes, des surfaces, ou même
des solides.
Le problème qu’on vient de résoudre est d’imporfance en
Physique, car la nature ne produit jamais aucune action que par
une multitude véritablement infinie des causes concourantes.
XV.
SPECIMEN DYNAMICUM PRO ADMIRANDIS NATURAE LEGIRUS
CIRCA CORPORUM VIRES ET MUTUAS ACTIONES DETEGENDIS
ET AD SUAS CAUSAS REVOCANDIS.
Pars I.
Ex quo Novae Scientiae Dynamicae condendae men
tionem injecimus, multi Viri egregii variis in locis uberiorem hujus