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SUR QUELQUES THÉORÈMES DE LA GÉOMÉTRIE DE POSITION.
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sont situés dans les plans BGD, CDA', DA'B et A'BC respectivement ; et cela vérifie
la relation dont il s’agit. Ce théorème est du à M. Mobius qui l’a obtenu par son
Calcul Barycentrique (ce Journal, t. III. [1828], p. 273), et en considérant un système
polaire dans lequel le plan réciproque d’un point quelconque passe toujours par le point
même (Statik, c. vi. § 86, et ce Journal t. X. [1833], p. 317). On trouve aussi quelques
remarques sur ce sujet dans l’ouvrage “ Systematische Entwickelungen u. s. w.” de M.
Steiner, p. 247. Je ne croyais pas inutile d’en faire voir la relation avec la théorie
de l’involution. Remarquons aussi que non seulement les quadrilatères ABCD et A'B'C'D',
mais aussi ceux-ci ABCD' et A'B'GD, AGB'D' et A'C'BD, ADB'C et A'D'BG sont en
rapport inverse entre eux. Par cela la symétrie de la figure est complétée ; mais on
n’en tire pas de nouveaux systèmes de tétraèdres inscrits et circonscrits.
M. Mobius a démontré qu’il n’existe pas des quadrilatères réels simples, à quatre
côtés et quatre angles, inscrits et circonscrits. Mais en considérant les points imaginaires,
l’existence en est possible, et on trouve des systèmes de cette sorte parmi les neuf
points d’inflexion d’une courbe de troisième ordre. Je renvoie cette discussion à une
autre occasion, § V.
Je me bornerais, sans examiner de plus près la figure qui en résulte, à démontrer
le théorème suivant : “ Si un point et n droites sont donnés, les points d’intersection
de chaque droite avec la polaire du point, relative aux autres n — 1 droites, sont situés
sur une même droite polaire du point, relative au système des droites.” Je prends un
système de droites, considéré comme formant une courbe, et j’entends par polaire ou
droite polaire, la dernière des polaires successives du point, relative à la courbe. En
représentant analytiquement la courbe par V = 0, V est une fonction homogène d’un
ordre quelconque en x, y, z ; et si a : ¡3 : 7 sont les valeurs de x : y : z relatives au
point, l’équation
(ad x + fidy + ydz)?- 1 U = 0
est celle de l’une quelconque des polaires successives.
Soit p — 0, q = 0, r = 0, ... les équations des droites, p, q, r, ... seront des fonctions
linéaires de x, y, z. Soient comme plus haut x : y : z = a : /3 : 7 les équations qui
déterminent le point : l’équation de la droite polaire du point, relative aux n droites,
est
{ad x + ¡3d y + yd^) n ~ l pqr ... =0.
Soient a, b, c, ... ce que deviennent p, q, r, ... en écrivant a, /3, 7, ... au lieu de x, y, z, ... ,
on obtient aisément
tâ x + ßd y + 7d z — adp + bd g + ... ;
et de là on tire
(ad p + bd q + cd r + .. .) w_1 pqr ... = 0,
pour la polaire cherchée. Les différentiations étant effectuées selon p, q, r, ... , comme
variables indépendantes, on obtient
pbc ... + aqc ... + ... =0