474 SUE, QUELQUES TRANSMUTATIONS DES LIGNES COURBES. [80
En effet, ces conditions étant remplies, en rétablissant les valeurs de £, 77, £, on
obtient une équation qui se divise en deux équations, telles que
ctx 2 + (3y 2 -f yz 2 — Syz = 0, cm? 4- ¡3y 2 + 7z 2 + Syz = 0,
qui appartiennent, comme on le voit sans peine, à une paire de coniques supplémen
taires.
De là, en remarquant qu’il est permis de faire abstraction de l’une de ces coniques :
“Tout théorème qui se rapporte à des points, à des droites, et à une conique,
conduit à un théorème qui se rapporte d’une manière analogue à des points, à des
coniques symétriques (par rapport à trois points fixes), et à une conique telle, que,
par rapport à cette conique, l’un des trois points fixes a pour polaire la droite menée
par les deux autres points fixes.”
Supposons en particulier que les deux points fixes dont nous venons de parler
soient les points où la droite à l’infini est rencontrée par un cercle qui a pour centre
le troisième point fixe ; ce troisième point fixe sera le centre tant des coniques symé
triques par rapport à ces trois points fixes, que de la conique par rapport à laquelle
le troisième point fixe a pour polaire la droite menée par les deux autres points
fixes. De plus, les asymptotes de l’une quelconque des coniques symétriques formeront
avec les droites imaginaires asymptotes du cercle un faisceau harmonique, et de là les
asymptotes de la conique dont il s’agit seront à angle droit, ou, autrement dit, cette
conique sera une hyperbole équilatère. De là enfin :
“ Tout théorème descriptif qui se rapporte à des points, à des droites, et à une
conique, conduit à un théorème qui se rapporte d’une manière analogue à des points,
à des hyperboles équilatères et concentriques, et à une conique concentrique avec les
hyperboles.”
III. Soit enfin
Cette supposition conduit à l’une des méthodes de transmutation données par M. Steiner
parmi les observations générales qui forment la conclusion de son ouvrage intitulé :
Systematische Entwickelung &c., [Berlin, 1832], méthode qu’obtient M. Steiner au moyen
de la théorie de l’hyperboloïde gauche. Je la reproduis ici tant pour en faire voir la
théorie analytique qu’à cause de son analogie avec les méthodes I. et II.
Il est évident d’abord qu’un système d’équations telles que
f : V : £=a : Æ : 7
correspond à un point ; de même, une équation linéaire quelconque, telle que
AÇ + B v + CÇ=0,
correspond à une conique qui passe par les trois points P, Q, R, et une équation
quelconque du second ordre, telle que
af + br? + c? + 2/77^+ 2gg + Zhtft = 0,