a/fi ’ ASTRONOMÌE ancienne.
d’abord qu’elle n’appartient pas à Ptolémée, puisque Menelaus est plus
ancien; elle est la seule du livre de Menelaus qui ait une utilité pra
tique^ et l’on voit assez, par tout le reste, que le but de Menelaus
n’était pas d’enseigner à résoudre des triangles; et même en rapportant
cette proposition, comme tant d’autres, il ne dit pas un mot de l’usage
qu’on en peut faire. On trouve ensuite deux théorèmes dont on fait
encore un usage fréquent, et qui paraissent ici pour la première fois.
Si l’on partage en deux également l’angle au sommet d’un triangle,
par un arc qui forme sur le côté opposé deux segmens, les cordes de
ces deux segmens seront entr’elles comme les cordes des côtés adja
cens qui renferment l’angle.
Si l’on divise deux angles d’un triangle en deux également par des
arcs, ces arcs se rencontreront; et si, des points de rencontre, on mène
un arc au sommet du troisième angle , ce troisième angle se trouvera
divisé en deux également, comme les deux premiers.
Hypsicles. 'T^ixXîovç ctvcKpoftxoç.
Hypsiclis anaphoricus sive de ascensionibus qua grœce qua latine , vul
gatus per Jacohum Mentelium. Parisiis , Cramoisy , i65y , in-4°.
Hypsiclès d’Alexandrie vivait sous Ptolémée Physcon, vers l’an 146
avant J. C. Il fut élève d’Isidore-le-Grand ; on a de lui les 14 e et i5 e
Livres qu’il a ajoutés aux Elémens d’Euclide, et qui ont pour objet
le dodécaèdre et l’icosaèdre, et ensuite l’opuscule des ascensions, qui,
dans quelques exemplaires, porte le titre assez peu juste d’ Astronomie ,
7T~fi a<TTfovop.tot,ç.
Ce Livre ne renferme que 6 propositions, et même les trois pre
mières ne sont que des lemmes qui démontrent trois propriétés des
progressions arithmétiques; ainsi l’ouvrage ne consiste véritablement
qu’en trois propositions, dans lesquelles il donne une méthode pour
calculer en combien de tems se lève chaque degré de l’écliptique ;
cette méthode 11’est qu’approximative; elle aurait pu avoir quelque
mérite avant la découverte de la Trigonométrie. Mais l’auteur étant
contemporain dTIipparque à fort peu près, a pu ignorer la méthode qui
donnait une solution rigoureuse du problème.
Il suppose que, si les arcs sont en progression arithmétique, les
Lms qu’ils emploient à se lever doivent former une progression arith
métique , ce qui revient à supposer que les différences secondes sont