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L’administration désirant connaître la quantité d’alcool en volume contenu
dans les liqueurs spiritueuses, nous n’avons pas cru nécessaire d’étendre
nos calculs sur les mélanges en poids d’alcool et d’eau. Pour les mélanges
au contraire en volume nous avons calculé par interpolation la table IX, dans
laquelle on trouve la densité pour chaque pourcent de volume à chaque de
gré de 0° à 30° C.
O
Si nous voulions parler ici de la détermination de la densité des mélanges d’al
cool et d’eau au moyen de l’aréomètre, des différentes manières de construire
et de diviser cet appareil, des fautes qui lui sont propres etc., notre mémoire
s’étendrait au delà de notre but. Nous sommes persuadés que notre table ÏX donne
une sécurité suffisante sur la quantité d’alcool contenu dans les mélanges, dont
la densité a été déterminée avec précision d’une ou d’autre manière. Qu’il nous
soit néanmoins permis de dire un seul mot sur la détermination de l’alcool dans
les liqueurs spiritueuses au moyen du degré de dilatation, comme Silbermann
s’est proposé de faire avec son diîalomètre. Notre expérience à ce sujet est que
le degré de dilatation peut faire connaître avec assez de précision la quantité d’al
cool contenu dans les mélanges, même dans ceux qui ne contiennent pas uni
quement de l’alcool et de l’eau, mais pas de la manière que Silbermann a pro
posée; selon lui cette dilatation doit être déterminée en plongeant le dilalo-
mètre dans un bain-marie, dont on a élevé la température au commencement à
25° C. et qu’on porte ensuite à 50° C.; mais pour chacun, qui a fait de
telles expériences, il est superflu de rappeler les difficultés énormes à tenir
la tempéraiure de l’eau uniforme pendant plusieurs minutes, et, si dans
la méthode de Silbermann le diîalomètre n’est pas tenu pendant plusieurs
minutes à la température de 25° et de 50° G., il est clair que le diîalomètre et
le thermomètre n’auront pas la même température. Nos expériences faites de
cette manière ne prouvent pas le contraire, car il faut observer que nous
n’avons épargné ni temps ni peine, pour parvenir à des résultats aussi exacts
que possible, ce qu’on ne peut exiger des fonctionnaires de l’administration.
Le diîalomètre ne sera, selon nous, un instrument utile, que du moment qu'on
pourra disposer de deux températures constantes, en trouvant un moyen de
produire une température entre 50° et 60° G., aussi constante que la glace
fondante nous offre à 0° G.