Nous nous étions assurés par diverses expériences, que le point d’ébullition 
de l’eau à 7G0 m.m. (à 0° C.) se trouvait indiqué sur le thermomètre de Fas- 
tré par le point 685, et le point de glace fondante par le point 22. De 
même nous avions trouvé que le point 100 du thermomètre de Salleron 
n’était pas juste, mais que le point d’ébullition de l’eau était indiqué par 99°,7; 
nous n’étions pas en état de comparer le point 0°, la division du thermomètre 
ne commençant qu’à 44° G. 
Le thermomètre de Fastré marquait dans la vapeur de l’alcool de notre 
première série dans trois diverses expériences 541 ou 78°.28 C. à 759/2 mm. 
et 151° G. (757.59 m.m. à 0° G.); d’après Mr. Régnault le point d’ébullition 
diminue d’un degré pour chaque 27 m.m. au dessous de 700 m.m. à 0° G.; notre 
point d’ébullition corrigé est ainsi 78°.58 C. 
Nous avons répété cette expérience dans un matras de verre, sur lequel au 
moyen d’un bouchon était adapté un tube de verre, dans lequel pendait librement 
le thermomètre de Salleron, de sorte que la boule du thermomètre était 
1 dm. au dessus de la surface de l’alcool; le matras fut chauffé par une pe 
tite lampe à alcool. Le thermomètre marquait, dans la vapeur de l’alcool, 
78°.9 G. à 768.2 m.m. et 14' G. ou 760.2 m.m. à 0° G.; l’observation corrigée 
pour la faute du thermomètre est 78°.6 G. et corrigée pour la pression atmos 
phérique 78°.58 G. Nos résultats continuent ainsi le point d’ébullition trouvé 
par Gay-Litssac, Pierre et Kopp û 78°.4 G. 
Quant aux points d’ébullition des mélanges d’alcool et d’eau nous ne pos 
sédons que très peu d’observations. 
Gilbert, qui a donné dans ses Annales un extrait du mémoire de Tralles, 
nous dit dans la note à la page 565. »Eine zweite interessante Bemerkung, 
welche ich Hrn. Tralles verdanke, ist folgende: Der Siedepunkt des was 
serfreien Alkohol wird nicht merklich verändert, wenn man dem Alkohol et 
was Wasser beimengt; sehr rectilicirter Weingeist hat mit absolut reinem 
Alkohol so gut als einerlei Siedepunkt;” sans néanmoins nommer un point 
d’ébullition. 
Sömmering même va plus loin, et nous dit que le point d’ébullition d’un 
alcool, contenant 2 à 5 pourcents d’eau est inférieure à celui de l’alcool ab 
solu, et qu’un alcool contenant 4 pourcents d’eau et ayant une densité de 
0.82 à 15° G., bout à la même température que l’alcool absolu ; de plus que le