PÉRIODE DE TRANSITION
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(12 3 15 6) Xex t e it. } p . 44 et 45.
meone. qui en 1474 vendait à m.° Pietro bergamasque tailleur de pierres des
piere da lavorierj, cholonelle, piane, do pilastrade da fenestre, do lidj greip de sopra
le cholone etc., pour la restauration du palais de Francesco Giustinian (aujour
d’hui Hôtel d’Europe) à S. Moisè sur le Grand Canal, reconstruit sur type
ogival de transition (*) Ce m.° Paolo fils de Yittore que nous retrouverons à
S. Zacharie était sans doute Lombardo.
Aux travaux intérieurs du Palais Ducal doit encore avoir pris part un
autre des proti du Gouvernement, à savoir Domenico Bianco, maçon, qui, après
avoir servi plusieurs années, mourut en Décembre 1473 ( 2 ) et fut remplacé par
Niccolô Pain.
Sansovino ( 3 ), à propos de la grande façade dans l’intérieur du Palais
Ducal, écrit qu’elle «fut l’œuvre d’Antonio Bregno Architecte et Prothomastro
» du Palais », nom qu’il donne également au directeur des travaux de l’Esca
lier des Géants et au sculpteur des principales figures du monument du Doge
Tron.
Toutefois il commettait un grave lapsus calami, en attribuant à André
Riccio la statue d’Ève; erreur dans laquelle sont aussi tombés Scardeone et
Vasari.
Les documents découverts jusqu’alors et que j’ai résumés, et ceux que
j’ai trouvés moi-même relatifs au Palais Ducal, ne font connaître (de 1483
à 1498) que le seul Antonio Rizzo comme protomaestro du Palais, et, comme je
l’ai dit, même sur ces papiers, jamais n’ apparaît le nom des Bregno ( 4 ).
Pour et contre l’identité d’Antonio Rizzo avec Bregno cité par Sansovino,
comme pour tant d’autres hypothèses, on a dépensé beaucoup d’encre, et les
journaux eux-mêmes ont prêté leurs colonnes aux polémiques suscitées par
cette question ( 5 ), mais sans arriver à aucun résultat, les partisans de cette
discussion manquant de ce qui est indispensable quand l’Art est en jeu, à
savoir de la connaissance du dessin, et même quelques-uns de ce bon sens
artistique ou intuition qui jusqu’à un certain point peut suppléer au manque
d’étude.
Laissant maintenant de côté cette question, j’ajoute que les comparai
sons artistiques semblent indiquer que du moins en partie la direction des tra
vaux architectoniques de l’Arco Foscari et assurément l’exécution de plusieurs
statues sont dues aux maîtres qui conçurent, dirigèrent et exécutèrent le susdit
monument Foscari, dont les figures accusent désormais l’influence Florentine.
L’achèvement de cet édifice et bon nombre du reste des statues appartien
nent au contraire à l’atelier du véronais Antonio Rizzo comme je le démon
trerai dans le second volume ( 6 ).