écrit: » Les- susdits corps reposaient depuis six ans environ dans un endroit
» disposé en forme d’Oratoire, situé à gauche (?) du maître-autel; et l’on y
» accédait par une porte qui donnait dans 1’ église: actuellement cette porte est
» murée, et le dit lieu sert en partie de chœur pour les Religieuses, lequel a été
» par celles-ci bâti en 1595 de très belle et riche manière, et s’ étend presque
» d’un bout de 1’ église à 1’ autre, ayant en haut presque à demi-mot de grandes
» fenêtres grillées, avec leurs jalousies, et stores, qui permettent aux religieuses
» de n’ être pas vues de ceux qui sont dans 1’ église. Il y a encore en bas un
» autre endroit très beau, ou celles-ci, les jours de fête, ou de prise d’habit
» ou de profession, se tiennent pour chanter l’office; autour de ce lieu sont
» deux rangées de sièges en noyer très bien travaillés, qui forment un chœur
» magnifique et bien compris: et là encore se trouvent des fenêtres grillées,
» qui sont fermées par des dossiers bien travaillés de noyer avec leurs sièges,
» dont tout le pourtour de l’Église est orné, lesquels s’enlèvent à l’occasion
» des prises d’habit, on professions, comme il a été dit ci-dessus ...»
Cattaneo, qui a souvent et à bon droit corrigé Selvatico et le blâme
d’avoir décrit et étudié les monuments non pas sur place, mais dans son cabinet,
aurait dû examiner de plus près cette abside et alors, j’en suis sûr, il n’aurait
pas écrit qu’ elle est intérieurement semi-circulaire, quand elle est au contraire
en parfaite correspondance polygonale avec l’extérieur.
Il a commis, dans la description de la crypte baptismale, une autre petite
erreur, dont il n’y a pas, du reste, a tenir compte.
Mais qu’ on travaillât à S. Zacharie encore au XIV e siècle, nous en avons
la preuve dans un document inédit en date du 12 Janvier 1319, concernant
un marché fait avec maître Giovanni Zavagnin de Altin per unum cargum triginta
sex pedum lapidum opus montagne de monte genestoso, pour l’église de S. Zacharie
avec 1’ obligation de charger encore sur le bois avec lesquels devait se faire
ce transport una porta sive palestratam novem pedum bona et solida .... j 1 ).
C’est l’unique document qu’il m’a été possible de découvrir relative
ment aux travaux du XIV e siècle et à mon avis ce marché ne concerne qu’ un
complètement de la façade, ou même des restaurations, peut-être du mona
stère.
Et il ne me semble que pas le porche pût alors être réduit on diminué
de moitié par l’allongement de la seule nef centrale, car l’emplacement de ce
porche rapportait beaucoup et devait devenir de plus en plus insuffisant aux
continuelles demandes de sépultures, tandis que alors le prolongement d’une
seule nef (tout en faisant abstraction de ce qu’ il y a d’anormal dans une
telle forme d’église) ne pouvait guère profiter au culte public ( ? ).
il est probable au contraire que ce fut seulement après la reconstruction
(* 2 ) Texte It., p. 62.