Full text: Période de transition (Première partie)

PÉRIODE DE TRANSITION 
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D’ autre part vu les conditions où se trouvait en 1456 cette Basilique, 
conditions qui obligèrent d’en refaire le toit, il semble impossible que la grande 
voûte du dessous ne soit pas contemporaine de ce travail et, comme je T ai dit, 
contemporaine encore du prolongement de la susdite nef. 
Y compris le Presbyterium toute la partie médiane de P Église fut par 
tagée sur la longueur en 4 champs à croisière dont les trois premiers, à partir 
de l’entrée, sont un peu plus longs que celui du Presbyterium, mais toutefois 
régulièrement formés de nervures diagonales et séparés en travers par des 
arcs à cintre aigu (fig. 82. section) dont le premier est beaucoup plus large 
que les autres. Et c’ est peut-être le moindre des défauts et même le meilleur 
des expédients auquel l’architecte devait s’attacher par le besoin de faire con 
courir, de la manière statique et symétrique la plus heureuse, les colonnes 
préexistantes de l’ancienne nef à l’appui de la nouvelle voûte. 
Si pour compléter la façade actuelle de cette 1’ Église, on en revenait à y 
appliquer un portail approximativement du genre de celui de l’entrée de la 
place, on obtiendrait, il est vrai, une façade de type religieux, mais cependant 
mieux en rapport avec une confrérie ou monastère qu’avec une Église. Ce qui 
est parfaitement d’accord avec l’idée ou but des religieuses de S. Zacharie 
en 1458. 
Cette façade, qui autrement aurait été pauvre et monotone, est relevée 
par des lesene contemporaines des autres, parties de la façade. 
Mais ces lesene, qui auraient dû naturellement servir de contrefort, ne 
coïncident nullement avec les antestatures des divisions intérieures longitudi 
nales de 1’ Église, mais sont au contraire plus rapprochées. Ce défaut de cor 
respondance s’ explique toutefois par le flanquement de la nouvelle Eglise, autre 
raison pour laquelle on peut assigner à cette façade une date postérieure 
à 1456. 
Le travail des gouttières en pierre de la corniche de cette façade fut 
achevé, au-dessus du grenier, en 1462 par un certain maître Antonio Rocca 
tailleur de pierres qui en 1466 était déjà mort ( T ). 
La même année 1462 un maître Paolo charpentier, après avoir fait dans 
le grenier une échelle, le plancher d’en haut et la toiture, se chargeait encore 
de la couverture du parloir et de l’église. 
Le 14 Août 1462 on enregistrait les spese dele torte facie per el covevto déla 
giexia, c’est-à-dire pour régal aux ouvriers pour fêter selon l’usage le jour où 
1’ on commençait à mettre en œuvre le nouveau toit. 
Vers la fin de la même année maître Paolo remaniait aussi en partie la 
couverture du Presbyterium, le rattachant par une pente à celle des nefs. 
Le 20 novembre 1462, M.° Antonio Bergamasco se mettait à peindre les 
(*) Texte It., p. 66.
	        
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