Full text: Période de transition (Première partie)

PÉRIODE DE TRANSITION 
157 
Les susdites fenêtres de 1’ Eglise de la Carità sont aujourd’ hui aveuglées 
et quoiqu’on puisse encore discerner leurs formes extérieures et qu’il subsiste 
d’ailleurs une bordure de terre cuite autour d’un arc, on ne peut rien dire de 
vraiment précis relativement aux décorations architectoniques en pierre de 
taille fixées autrefois entre les doubles montants de leurs ouvertures. 
A certaines peintures et sculptures on dirait toutefois que les deux fenêtres 
de la façade étaient partagées en deux et avec baies du genre de celles du 
chœur ou de 1’ abside intérieure du nouveau Temple de S. Zacharie. 
Comme j’ai pu m’en convaincre les documents en main et par l’étude 
approfondie des lieux, la vieille Basilique reconstruite dédiée à ce Saint, recevait 
la lumière des longues fenêtres du Presbyterium, par trois ouvertures circulaires 
ou œils, dont 1’ un dans la façade et les autres dans le côté droit. (P. I, pl. 31, 
fig. 3 et 4) et enfin par une double ouverture aujourd’hui en partie murée, 
au fond de la nef latérale qui reste, c’ est-à-dire dans la Chapelle de S. Pro 
culus (E). 
Excepté cette fenêtre, il n’y a là aucune comparaison possible avec les 
fenêtres dessinées en 1458. 
Puis je ne parle pas des ouvertures intérieures du parloir, du grenier et 
du monastère, lesquelles certainement ne pouvaient avoir de grandes di 
mensions. 
Il est donc vraisemblable que ces travaux de maître Bertuccio étaient 
au contraire tout d’abord destinés à la façade et au côté ou peut-être encore 
au fond des nefs du nouveau Temple suivant le plan primitif, mais celui-ci 
ayant été modifié, ils durent rester hors de tout emploi pendant plusieurs années, 
c’est-à-dire jusqu’ à ce qu’ils fussent probablement adaptés autour du chœur ou 
abside intérieure, comme je le dirai plus loin. 
Le paiement fait le 28 Septembre 1459 à Maestro Giovanni di Martino 
pour la façon d’un pilastre à cordons repliés, doit se rapporter à la décoration 
angulaire des larges contreforts dans le stéréobate de la façade. 
C’est certainement à l’ornementation de cette partie que fait allusion la 
note suivante en date du 24 novembre de cette année: contadi a m.° lorenip 
taiapiera per penfi do de piera per far i quadri con feste nela fa\a ducati VJI. 
Je ne crois pas cependant que ce Lorenzo puisse avoir sculpté les deux 
seuls bas-reliefs auxquels peut se rapporter ce document, c’ est-à-dire les décors 
du stéréobate. (P. I, pl. 27), car aucun maître de ce nom ne figure sur les 
comptes de la bâtisse comme exécuteur d’un travail quelconque, mais seu 
lement pour la fourniture des matériaux. 
Si, dans les deux décors, le concept de la composition est le même, toutefois 
la manière de le développer et de l’exécuter varie si singulièrement de 1’ un à 
l’autre, qu’on doit les regarder comme œuvres d’artistes différents.
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.