PÉRIODE DE TRANSITION
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de la somme totale de 365 dûcats, 5. L, 2 s. petits, qui lui était due pour le
travail du chœur, mais toutefois à la condition que pour Pâques de la même
année dicto mistro Luti ardo sia obligado a dar fornite: do foie grande cite sono co-
menxate ioe queste dale teste le quale non sono fornite ; Item che dicto mistro limar do
sia obligado a dar le cosse sottoscripte; le qual lui ha nelle man; xpe do spaliere
facte le figure de quelle de sopra ; uno pilero fornido de quelli de le prime sedie, uno
pilero me io facto; io collonele comen%ate: do spaliere pichole de quelle va sotto li
bralali; una foia segada intorno che va sotto li branali; 42 peli defrixi de tarsia
forniti, deli quali ge ne 33 integri, li altri comeniati a segare; et tutti li altri peli
sono aparechiati per el dicto lavor seccando che ne ha mostrato a nui.
D’oü il ressort qu’à partir de ce moment Scalamanzo ne dut plus être
chargé de ce travail.
Toutefois le monastère n’ayant pas rempli ponctuellement toutes les obli
gations que lui avait imposées le jugement, il fut, le 13 Novembre 1481, l’objet
d’une seconde condamnation et obligé de rembourser tous les frais du procès j 1 ).
Il serait aujourd’ hui très difficile et même impossible, en 1’ absence de
tout autre document, de préciser la part qui revient à Scalamanzo dans ce
travail. D’ ailleurs si 1’ on observe que les 49 sièges du chœur de S. Zacharie
avaient coûté 590 ducats ( v. note 3. p. 84 du T. f. ), non compris la coloration
et les dorures, et si 1’ on compare ce travail avec celui de S. Stefano beaucoup
plus richement décoré et même beaucoup plus grandiose (34 stalles dans la
rangée du haut et 28 sièges dans celle du bas), on peut, ce me semble, toutefois
très approximativement, estimer que le 366 ducats environ payés à Scalamanzo
( dans lesquels sont compris les frais de matériel dont le sculpteur, ordinai
rement, avait le choix et l’acquisition à sa charge) ne peuvent correspondre
qu’ à la moitié environ de la valeur totale du chœur actuel en bois, dont une
partie avait dû être tout d’abord adossée à la balustrade en marbre de la
grande nef (v.p. 38 du T. f. ).
Malheureusement, je le répète, les contrats manquent et le contexte des
documents ci-dessus ne permet même pas de hasarder l’hypothèse que le maître
qui acheva ce travail y ait mis la main au début.
L’inscription :
Opus magistri Marci de Vicentia MCCCCLXXXVIII
adi 23 Octobre
qu’ on lit sur le côté d’un accoudoir des siègs inférieurs assignerait cependant
le mérite principal de l’œuvre au maître ainsi désigné; il est toutefois incon
testable que Scalamanzo ( 2 ), ayant été congédié depuis sept ans, les religieuses
n’ auraient pu que difficilement lui accorder un souvenir quelconque.
(* 2 ) Texte It., p. 86.