PÉRIODE DE TRANSITION
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fréquent de la brocatelle, dans les frontispices, dans les encadrements et ban
des et spécialement dans les compartiments à jours du balcon, lequel originai
rement devait être décoré d’une de nos cimaises caractéristiques surmontées
de lionceaux accroupis.
Venant maintenant à 1’ examen des travaux de statuaire, je dois faire ab
straction de ceux qui ont été exécutés postérieurement ; ce sont :
La statue de la Justice sur la pointe, sculptée en 1579 P ar Vittoria en
remplacement de celle qu’ avait renversée le tremblement de terre du 26 Mars
1511 P);
Le groupe de la Charité, dans l’ouverture circulaire au-dessus de la grande
fenêtre, exécuté et placé là après T incendie de 1577, lorsqu’ on boucha le fond
de cet œil ;
Et enfin la statue de S. Georges dans la niche inférieure du pilier de
droite. Cette figure, que plusieurs attribuent à Canova (né en 1757), fut au con
traire exécutée pendant la grande restauration de cette fenêtre due à maître
Alvise Pellegrini, tailleur de pierres, lequel, entre autres choses spécifiées dans
son mémoire du 23 Juillet 1767, réclamait Pour avoir fait 4 neu f une statue de
marbre de Carare (la seule qui manquât) pour accompagner 1’ autre . . . Mise en
ceuvre et Sciage de Pierre et facture — 2600 L. — Nous savons encore par un autre
compte que l’achat du métal, l’exécution et la dorure à feu de la lance de cette
figure de S. Georges et de la langue du monstre s’ élevèrent à 278 L. 10 s. ( e ).
Les autres sculptures remontent au contraire à la construction du XV e siècle.
Dans les susdits piliers, 1’ autre petite niche inférieure est occupée par la
statue de S. Théodore et celles du haut par quatre figures en pied représentant
les vertus cardinales.
Sur le côté au sommet du grand Arc sont représentées l’Espérance (?)
et la Foi (?) ( 3 ). Cette dernière, par la pose, par le costume et surtout par l’ar
rangement des plis, rappelle l’Archange Gabriel dans le Palais de l’Œuvre du
Dôme à Florence, très belle sculpture attribuée à Nicolò Lamberti.
Dans la niche au milieu du corps cuspidé est la statue du Saint Patron
de Venise, et dans celles des faces latérales les apôtres S. Pierre et S. Paul
également assis.
Dans 1’ ensemble ces figures sont du genre absolument décoratif et large
ment proportionnées, pent-être même plus qu’ il ne le faudrait pour les effets
de perspective avec le point de vue, motif pour lequel il ne faut pas tenir
compte de la manière dont elles ont été particularisées, l’une d’elles trop
grossièrement.
Dans les statuettes de la Tempérance et de la Justice on remarque un luxe
exagéré de vêtements et certains doublements dans les bords qui masquent
(J 2 3) Texte It., p. 2 et 3.