Full text: Période de transition (Première partie)

PÉRIODE DE TRANSITION 
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0 2 3 ) Texte It., p. 12 et 13. 
Sud-Ouest, étant donné 1’ harmonie de conception certainement imposée comme 
modèle. Toutefois les tours correspondant aux angles de la planche et l’extré 
mité supérieure des feuilles dans le chapiteau du XV e siècle sont plus riche 
ment développés et T exécution atteint 1’ extrême limite possible de l’imitation 
du vrai dans la légèreté et vivacité des végétaux, qui semblent chargés d’eau. 
Ce chapiteau, contrairement aux autres, a (moins une) ses inscriptions en 
langue vulgaire. 
Dans la restauration faite en 1858 on a relevé autour de la naissance des 
feuillages des lettres (*) qui réunies forment 1’ inscription suivante : dvo soti 
(compagnons) florentini incise ( 2 ). 
Cette importante découverte donna lieu naturellement à des recherches, 
ou pour mieux dire, à des conjectures, relativement aux noms des deux artis 
tes, et Zanotto s’ élevant à bon droit contre ceux qui voulaient les identifier 
avec Nicolò di Giovanni Baroncelli et Antonio di Cristoforo de Florence qui 
vivait en 1450 à Venise, se rapprochait de la vérité en attribuant ce chapiteau 
de préférence aux sculpteurs qui exécutaient le monument Mocénigo, sous le 
quel ils laissèrent de la manière suivante le souvenir de leur nom : Petrus tna- 
gistri Nicholai de Fiorendo, et Jovannes Martini de Fesulis inciserunt hoc opus 142 j. 
Toutefois parmi les diverses analogies que Zanotto retrouvait dans ces 
travaux (quelques-unes fondées), celles qui concernent la forme et les particu 
larités du feuillage ne supportent pas l’examen; cependant l’absence de cette 
caractéristique, due, je 1’ ai dit, à un type obligatoire, ne détruit pas cette as 
sertion, qui d’ailleurs basée de cette manière sur ce seul terme de comparai 
son semblerait au contraire mal fondée. 
Si 1’ on veut déduire la preuve décisive de cette identité, ou établir le 
nœud qui existe et que j’ ai indiqué entre ces deux travaux, c’ est au contraire 
au moyen de comparaisons entre les susdites archivoltes de Saint-Marc et d’au 
tres œuvres des maîtres Toscans. Comparaisons que j’ai pu, comme on le 
verra plus loin, appuyer à 1’ aide d’un document précieux jusqu’ alors inédit. 
Le 23 Novembre 1403, un contrat était passé avec Lorenzo Ghiberti pour 
la seconde porte en bronze du Baptistère de Saint-Jean dans cette ville ( 3 ) ; 
travail, on le sait, confié, à ce jeune artiste à la suite d’un concours où il 
avait eu pour émules six maîtres, entre autres Nicolò Lamberti (?) et le fameux 
Brunelleschi. Le sujet imposé à tous les concurrents avait été le sacrifice 
d’Abraham. 
Or, la composition de Ghiberti (que l’on voit aujourd’ hui au Musée Na 
tional de Florence) servit encore de modèle au sculpteur, qui à 1’ extrémité de 
droite de la bande frontale de la grande fenêtre de Saint-Marc exécuta la même 
scène biblique. Et je dis modèle, parce que la figure d’Isaac n’ est dans cette
	        
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