PÉRIODE DE TRANSITION
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les cimiers ou fleurs au>dessus des arcs infléchis, les corniches à corde ou retorti
renfermant les patères ou disques de marbres de couleurs disposés latéralement
à ces arcs dans les caractéristiques champs rectangulaires des fenêtres et dans
les panaches extérieurs entre les archivoltes du canal, et enfin les balles en
foncées dans les disques. On peignit au contraire en bleu outremer très coûteux
et les fonds entre les arceaux du couronnement, en les parsemant d’étoiles
dorées, et les trois bandes traversant chaque écusson Contarini. On peignit en
blanc à l’huile (céruse) tout le reste du couronnement, mais pour les créneaux,
eux aussi en pierre d’istrie, on voulut de plus qu’ils fussent ombrinadi a muodo
de marmoro curn qualche segno negro ai orno des bords, pour en alléger l’aspect,
dépourvus qu’ils étaient de tout relief ou modénature; on peignit également
en blanc toutes les ruóse et vide dans les bandes de type byzantin, tandis que
sur les fonds, tant de ces dernières, que de celles de la corniche inférieure et
dans celles entre les arceaux du couronnement, on mit au contraire du noir
pour simuler des jours ou pour donner plus de relief aux ornements. Enfin
pour toutes les parties extérieures en brocatelle on prescrivit d’employer un
mélange d’huile et de vernis avec color che le para rosse.
Ces travaux, pour lesquels avait été prévue la somme de 60 ducats d’or,
tous frais compris, étaient terminés en 1434.
Giovanni di Francia n’est cependant pas le seul peintre cité dans les
papiers de Contarini, car pour les travaux de décoration intérieure ou autres
je trouve encore les suivants: m.° Nicolo di Giovanni da S. Sofia, m.° Pignuolo
sla a riva di Biasio, tn.° Girar do a San Luca et un Maistro Vascho pentor spagnuol,
lequel en 1432 recevait à titre de prêt une somme de Contarini.
En 1431, maistro Gaspar in taiapiera rosso da Milan me toise a far tut a la
investison de i archi de la mi a fana de la mia chasa d’avantj de le rive e di tutj i
pergolj e de le due fenestre saracinesche (v. fig. 29) del melado e de tuto quelo manca.
A la même époque on prenait note de ce qui lui était dû pour r° pe%o de piera
el compra da maistro Mattïo per metter i fondy verdij de l’arma, dans le tympan
de la grande porte.
1431-34 maistro nicholo románelo taiapiera .... me toise a far i mie tre pergoli
de la mia chaxa del mió soler da basso de piera viva dagandoli mi piere e mal-
morj : tutj tre die esser a muodo de quelo de la chasa fo di ser Chostantin de priohj
quelo e suso al chant on inverso sam Zacharia. C’est-à-dire celui (aujourd’hui man
quant du parapet primitif) d’une des pittoresques baies géminées angulaires
du Palais Priuli à S. Severo (v. fig. 30 et P. I, pl. 31, fig. 4). Même les abaques
ou tablettes des chapiteaux de ces ouvertures offrent un profil analogue à ceux
des loges de la Cà d’Oro (').
1432, 29 Février — m.° Gasparino rosso riceve ducati 4 l / 2 per la investisom
(*) Texte It., p. 25.