Full text: La renaissance (Seconde partie)

LA RENAISSANCE 
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( 1 2 3 ) Texte It., p. 181. 
et que de plus Moro lui-même combinait cette acquisition comme architecte 
des Giorgi. 
Pour donner une plus grande force à cette conjecture il faudrait d’ailleurs 
prouver que les susdites portes de S. Jean-Chrysostôme, celles précisément 
qui en 1504 étaient finies et qu’on devait mettre en œuvre, étaient réellement 
de lui et non dessinées par d’autres. Dépossession en vérité très étrange des 
fonctions d’architecte et constructeur, mais non absolument impossible. 
Cependant, les documents et les comparaisons ne se prêtent guère à cette 
hypothèse, car entre les différentes portes de la Scuola de Saint-Marc incontes 
tablement exécutées sous les ordres de Moro et dont il est question en 1485 ( 1 ), 
il y en a une (aujourd’ hui à 1’ entrée du nouvel escalier) qui sous tous les 
aspects peut être appelée sœur des susdits travaux congénères et en particulier 
de la porte latérale de S. Jean-Chrysostôme, dont les chapiteaux même sem 
blent tirés d’un modèle identique. 
On peut donc conclure que le palais Zorzi doit aussi figurer sur la liste 
des œuvres auxquelles prit part l’architecte Mauro Coducci. 
Quant à ce qui concerne les sculpteurs des différentes belles ornemen 
tations ci-dessus, comme je rencontre en outre des affinités entre les susdits 
chapiteaux et ceux des deux colonnes de la Chapelle Bernabô et comme dans 
ces œuvres de même que dans la Scuola de Saint-Marc travaillèrent de scul 
pture Martino dit dal Vitello, Antonio di Bartolomeo de Carona avec son fils 
Guglielmo et Gian Pietro de Corne, c’ est à ce groupe de maîtres que j’assigne 
même les autres décorations principales de 1’ Eglise de S. Jean-Chrysostôme 
et une bonne partie de celles du palais Zorzi. 
Sansovino ( 2 ) rappelle que « S. Jean-Chrysostôme fut restauré sur le mo- 
» dèle de Sebastiano de Lugano, ou selon d’autres, de Moro Lombardo, tous 
» deux très bons architectes » ; et Temanza se basant sur cette indication dubi- 
» tative écrit ensuite ( 3 ): « Les parties de cette Eglise sont de différent caractère, 
» aussi peut-il se faire, que le modèle de l’Eglise fût de Sebastiano de Lugano, 
» et celui des deux chapelles latérales sur le transept de la nef, comme celui 
» du Campanile, de Moro Lombardo. En réalité ces parties sont de meilleur 
» caractère que la nef de l’Eglise: et sont si conformes au goût de la Scuola 
» de S. Marc, que je ne doute pas que ce Moro Lombardo ne soit le fils du 
» susdit Martino ». Auquel, on l’a vu, il attribue à tort l’architecture de la Scuola. 
Les différences que l’on rencontre dans les susdites Chapelles répondent 
très bien au contraire aux ressources offertes par les legs des testateurs et 
ensuite les documents eux-mêmes s’ expriment très clairement sur le compte de 
Sebastiano luganais pour ne pas résoudre autrement que je ne l’ai fait la
	        
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