Full text: La renaissance (Seconde partie)

LA RENAISSANCE. 
ni 
(• 2 ) Texte It. p. 184. 
tiques des œuvres conçues par Moro; la façade de S. Zacharie, le couronne 
ment de la Scuola de S. Marc et 1’ escalier de la Scuola de S. Jean l’Évan 
géliste (v. Partie I, PI. 27, P. II PI. 96 et fig. 6y). Édifices, malgré certains 
défauts, d’un caractère grandiose et dans lesquels 1’ ornementation sculpturale 
est chose secondaire ou subordonnée au mouvement et à la combinaison des 
grandes masses; ce qui du reste répond pleinement au métier exercé par Mauro 
Coducci qui était architecte et tailleur de mesures et sacomes et ne figura jamais 
directement comme ornemaniste ou sculpteur. 
J F. Sansovino, dans sa description de l’Église de la Carità, dit que « dans 
» la chapelle du joaillier, est un Christ en bronze de bonne main. On y voit 
» semblablement deux statues des Princes Barbarighi, lesquels ayant leur appar- 
» tement dans le quartier veulent être enterrés dans ce noble Temple. Et les deux 
»frères, Marc Barbarigo et Agostino, l’y furent en effet; c’est pour cela 
» qu’ ayant occupé trois côtés non percés et joints ensemble avec colonnes 
» doubles, il y a trois (?) belles figures en pied tout relief, et dans le côté du 
» milieu est placé un autel « (de la Vierge), » à droite duquel est placée la 
» statue en marbre du Doge à genoux, et à gauche un autre Doge semblable 
» au premier, et sous le premier des susdits côtés un tombeau en marbre 
» où l’on voit couché Marco, 72 e Doge, qui vivait en 1485.... sous l’autre côté, 
» outre l’autel en tombeau semblable à mi-hauteur et de même travail et beauté, 
» est enterré Agostino son frère, 73 e Doge ( 2 ) ». 
La statue agenouillée de ce prince (v. le portrait de la fig. y) est aujourd’hui 
dans la sacriste de l’Église de la Salute, le bas-relief central du Christ res 
suscité, travail commencé lui aussi par un bon ciseau de la fin du XV e siècle 
et achevé (pour ainsi parler) par quelque pauvre manœuvre (v. fig. yi), se 
trouve dans la galerie de la susdite Scuola de S. Jean-l’Évangéliste, et enfin 
les bronzes de l’autel (v. pl. 114) exécutés par Vincenzo fils du Doge Antonio 
Grimani (') sont aujourd’hui au Musée Archéologique de Venise. 
Il ne reste pas autre chose, que je sache, parmi nous de ce somptueux 
mausolée; il n’est pas toutefois improbable que (comme tant d’autres fragments 
de ruines qui ont garni l’escarcelle des démolisseurs et de leurs recéleurs) 
quelques débris de ce monument aient trouvé asile sur une terre moins 
inhospitalière. 
Comme on peut le déduire d’une chronique (cronachetta) de Sanudo ( 2 ), 
V area de Marco Barbarigo (f i486) était en 1493 en place dans l’Eglise; je 
ne suis pas sûr d’ailleurs que par area le chroniqueur voulût entendre ici le 
sarcophage seul, car celui-ci, par synecdoche, appelait aussi arche de grands 
monuments et parce que selon le précité catastico de l’Église, écrit en 1548,
	        
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