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SECONDE PARTIE 
construite avec fers gros et grands pour la tenir unie ; on n’ a pas épargné les frais 
pour la consacrer à l’ éternité 
En Novembre 1489 les Signori décident d’aller demander au Patriarche quel 
jour il pourrait venir établir la clôture des religieuses et bénir V Église et le lieu; 
car tout est prêt, et ce qui reste à faire «’ exige que quinze ou vingt jours. 
Étant convenus avec le Patriarche du jo Décembre 1489, pendant la nuit V image • 
fut enlevée du toit ou maison de bois, et placée sur le maître-autel. 
Finalement, 12 religieuses du couvent de Sainte-Claire de Murano ayant 
été désignées, le 31 Décembre 1489 le Patriarche Gherardi bénit l’Église et 
installa comme Abbesse du monastère sœur Marguerite, la plus âgée de$ reli 
gieuses, et établit la clôture définitive. 
Telles sont les principales données historiques sur F origine et la fonda 
tion de cette Église; passons maintenant à l’examen artistiqne de l’œuvre. 
Le Sanctuaire de S. Marie-des-Miracles ne dépasse pas en longueur 34 m. 50 
et en largeur 11m. 90, et relativement à l’ordre de temps des constructions 
et à la forme ou structure, il se compose de deux parties distinctes ( 1 ). 
Le corps ou nef de l’Église est formé d’un rectangle ( 2 ) dont les côtés 
sont entre eux à peu près comme deux sont à cinq, sur laquelle repose une 
ample voûte de bois et sur celle-ci un toit à section curviligne revêtu de lames 
de plomb (v. PI. 3). 
Une porte dans la façade et deux autres de côté sur la rue donnent accès 
à l’intérieur qui reçoit la lumière par les côtés, par la façade et le fond, au 
moyen de diverses fenêtres ou ouvertures à double baie. 
A l’intérieur, au-dessus de l’entrée principale, supporté par des pila 
stres et des corbeaux, se trouve F endroit réservé aux religieuses ( 3 ), qui autre 
fois communiquait avec le monastère voisin au moyen d’une petite porte (F) 
et un viaduc (v. PI. 5) démoli en 1865. 
Au fond de la nef s’élève un palier (v. encore PL 3 et 4) avec sièges en 
marbre à dossiers, entouré de parapets se terminant aux deux extrémités par 
deux ambons ou chaires sous lesquelles s’ouvrent les entrées qui en descen 
dant quatre marches mènent à la sacristie. 
On monte au palier par un escalier central, plus raide à F origine et 
comptant douze degrés à la place des 14 actuels (I). 
Vis-à-vis de F escalier se dresse un majestueux arc de triomphe par 
lequel on accède au sanctuaire dont le plan n’ avait pas encore été fait en 1484. 
Sans doute les Procurateurs de la fabrique durent, dès le commence 
ment des travaux, songer à une Chapelle ou abside afin d’y placer l’autel 
pour F ancône des Amadi ; et la place ne faisait pas défaut et juste à F en- 
f 1 2 3 ) Texte It., p. 207.