Full text: La renaissance (Seconde partie)

LA RENAISSANCE. 
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ayant été abattu, il ne resta plus que la plinthe à laquelle il était joint et dans 
laquelle est gravé le nom de Pyrgoteles. 
On ne connaît pas autre chose de lui, même à Padoue où il demeura 
plusieurs années et sculpta un grand nombre de statues pour 1’Eglise du Saint; 
toutefois, outre un vague soupçon qu’ il travailla aussi pour les Este, je crois, 
en m’ appuyant sur des comparaisons avec le susdit groupe des Miracles, dé 
couvrir l’une de ses premières et meilleures sculptures dans la gracieuse et 
bien proportionnée Madone avec l’Enfant qui se trouve dans l’Eglise de S. Marie 
Majeure (v. fig. 142). 
La mort de ce maître survenue en Septembre 1531 nous est connue par 
le passage suivant d’une lettre (Padoue, 26 Février 1532) de Placido Foschi 
adressée à Ferrare au sécrétaire ducal P. Antonio Azzaiolo : V. S. advisard 
m. Jac.° come Pergotele ex.'" 0 Scultor ch’el S. t0 ha fatto molte belle statue é morto ; 
morse questo y.bre passato, penso esser certissimo quello che lui diceva, ecc. ( l ). 
L’ abbé Giacomo Morelli qui eut le mérite de publier pour la première 
fois (1800) l’ouvrage intitulé: Notifia d’Opere di Disegno nella prima metà del 
secolo XVI, etc. ( 2 ), retrouvant dans les Diari de Marino Sanudo le nom d’ un 
certain Giovanni Ettore Maria Lascari figlio di Pirgotele sculpfore dimorante in Pa 
dova, en conclut rigoureusement que Lascari devait être le maître qui se servait 
de ce pseudonyme. 
Mais quand Gonzati eut publié les documents relatifs à la susdite statue 
de S. Justine, où il est dit: M.o Zuan Zorfi, dicto Pirgotele, sculptore de marmori, 
plusieurs écrivains déclarèrent erronée ou éloignée de la vérité l’induction de 
Morelli, prétendant par contre que cet artiste appartenait à la famille véni 
tienne des Zorzi ou Giorgi. De cette façon ils faisaient une bévue monstrueuse, 
car s’il est vrai qu’il existait jadis et existe encore à Venise des familles de ce 
nom, il est vrai également que Zorzi en vénitien veut dire Giorgio, qui en ce 
cas ne serait par conséquent qu’un second nom de baptême. 
Nous avons en outre, de ces répétitions de noms très fréquentes, des exem 
ples dans les actes et dépositions notariés de cette époque, où parfois au con 
traire on ne faisait pas usage du nom de famille; et ce n’est pas seulement 
par deux mais même par trois noms de baptême qu’ avait coutume de se 
désigner le fils même de Pirgotele. 
J’ai examiné à mon tour les Diari de Sanudo, publiés aujourd’ hui en 
grande partie, et j’ y ai découvert les indications suivantes : 
1418. 22 settembre .... In questo iprno, etiam in l’auditorio a S. Marco, fu 
leto per un altro vol esser balotado a la letura greca, nominato . . . , fiol de Pergotele 
sculptor, sta a Padoa, lexe la Iliada di Omero, vi fu assà auditori. 
1318, 16 ottobre — In Colegio — Fo balotà tre posti a la lectura greca, vi- 
( 12 ) Texte It., p. 217.
	        
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