Full text: La renaissance (Seconde partie)

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SECONDE PARTIE 
statiques inhérentes à tout système de couvertures; raison pour laquelle la 
surface intérieure de la voûte en bois ne pouvait pas ne pas être beaucoup 
plus basse que la façade de l’Église (v, PL 2 et 3). 
Pietro Lombardo réduisit donc le plus possible la hautenr des superpo 
sitions du toit tout en ménageant un plafond éclairé et aéré suffisamment et 
dessina une voûte en berceau disposée de manière que le développement de la 
courbe en section transversale (v. PL 1, 3 et 4 C. D) fût la moitié de la lon 
gueur de la nef. 
Cette section a la figure d’un segment elliptique dont la corde est distante 
de o m 66 de l’axe contenant les deux centres de courbure. Les jambes de la 
voûte, plus saillantes que les murailles de l’Eglise, s’appuvent de chaque côté 
contre onze arceaux ou courbures de bois (v. encore PL 2 et 10) dont les 
panaches inclinés en droite ligne ( 1 ) retombent sur les corbeaux de pierre sail 
lant de la corniche supérieure ( v. Pl. 8 y y')- 
Ainsi se trouvait encore simplifié le problème des principalès lignes dé 
coratives du plafond qui se partage en 50 compartiments; c’ est-à-dire 5 trans 
versalement et le double dans le sens de la longueur. Chaque compartiment 
se compose d’un enfoncement ou petit caisson ayant tout autour vers les angles 
d’autres champs fermés à contour mixtiligne qui donnent lieu entre deux com 
partiments à d’autres figures géométriques séparées par une bande continue, 
qui autrefois avec sa teinte obscure devait très bien faire ressortir le motif prin 
cipal de la décoration si habilement combinée. 
Une chose toutefois qui blesse l’œil de l’artiste, c’ est ici le manque 
absolu de correspondance entre les alignements des susdits compartiments et 
les arceanx des courbures inférieures, défaut qui est d’ailleurs la conséquence 
de ces dissonnances d’équilibre entre la partie statique et la décoration archi 
tectonique de 1’ édifice que j’ ai signalées plus haut. 
Tangente aux courbures, sur lesquelles retombe la voûte, court une espèce 
de corniche de bois doré, de laquelle ressort un robuste bâton sculpté en 
forme de chaîne semblable à celui de l’architrave de pierre le long du cou 
ronnement extérieur de l’édifice, 
Pier Maria Pennachi peintre, dont on connaît un peu mieux la vie et la 
carrière artiste, depuis que Federici ( 2 ) en a écrit au commencement de ce siècle, 
fut l’artiste désigné pour la peinture de cette ample voûte, où il sut mieux 
qu’ ailleurs étaler et son talent de décorateur et son habileté de coloriste à la 
détrempe. 
Dans les cinquante planches des enfoncements il peignit autant de demi- 
figures de prophètes et patriarches de l’Ancien Testament ( v. Pl. 10). La série 
supérieure de ces images est tournée vers l’entrée et commence par le pro- 
(* 8 ) Texte It., p. 219.
	        
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