Full text: La renaissance (Seconde partie)

LA RENAISSANCE. 
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(12 3) Texte It., p. 244. 
Giulio Lombardo, dont on voudrait faire un frère de Tullio, est un ar 
tiste qui, on le verra plus loin, n’ a jamais existé ; 
et enfin si T on doit à Pietro et à Tullio Lombardo et la forme caracté 
ristique et P adaptation de tant de particularités architectoniques à la structu 
re de 1’ édifice, celle-ci, au contraire, quant aux masses organiques et aux 
lignes générales, apparaît déjà en quelque sorte déterminée dans les stipulations 
écrites lorsque Giorgio Spavento était encore proto de la construction; et il n’est 
plus question dans la suite de modifications apportées à ce plan nobilior et elle- 
gantior et magis congruum non fourni par lui. 
Comme en témoignent les documents que j’ ai découverts, les travaux, 
peu heureux, du chœur ou Chapelle du Corpus Domini (achevés en 1523), y 
compris les mosaïques de la voûte et de la demi-cuvette de T abside exécutées 
par le prêtre Grisogno Novello de Sainte-Agnès avec ses deux neveux et un 
autre prêtre Alberto vénitien ( selon moi, 1’ Alberto Zio qui travailla aussi à 
Saint-Marc ), furent faits a fundamentis aux dépens de la riche Mense Patriar- 
chale j 1 ). La Seigneurie donna en outre 6000 ducats. 
Le grandiose maître-autel orné de statues fut érigé en 1534, année où fut 
achevée la construction du Temple, peut-être interrompue pendant quel 
que temps. 
Le second autel à gauche, c’ est-à-dire celui du milieu de 1’ Eglise ( v. figure 
177 A. et pl. 133 fig. 1 ), fut exécuté, comme on le voit par les indications qui 
suivent, par le bergamasque Guglielmo dei Grigi : 1524, 15 novembre — Contrat 
entre les chanoines et M. Vielmo q. facomo sta a sam Cassata che li die far nela 
giexia de Sam Salvador in ja chapela a meip ditta giexia , uno adornamento 
daltar etc. 
1528, 4 décembre — On décide que le même maître devra far el dicto aitar 
de tnarmoro tuto dali scaliini et quariselli in fuora i qualli già sono facto. Et lo 
die far sul dessegno et modello dato in questo di soprascripto de sua man ( 2 ). 
La statue de S. Jérôme fut, au contraire, sculptée par Tomaso Lombardo 
que je crois aussi T auteur du bas-relief de la lunette. 
Parmi les différents tailleurs de pierres qui travaillèrent à cette grandiose 
Eglise, les premiers documents citent Lodovico Rossi, lequel avait encore exécuté 
divers travaux pour la Procuratie de Saint-Marc ; sur les registres de celle-ci 
figure souvent d’ailleurs le nom d’Andrea dit de Milan, son père, fils de 
Cristoforo, que je suppose pouvoir être 1’ Andrea taiapiera qui en 1479 était 
protomaistro de 1’ 0spedai de S.° Antt. 0 ou de Jésus-Christ ( 3 ). 
Peut-être ces tailleurs de pierre descendaient-ils des Bossi de Campione 
qui en 1396 travaillaient dans la Chartreuse de Pavie, desquels il semble que
	        
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