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SECONDE PARTIE
Dans ces dispositions testamentaires Tullio ne parle nullement de sa fille
Apollonia qui, au moment de son mariage avec Gianantonio, orfèvre à 1’ en
seigne du Soleil à Rialto, avait reçu en dot 330 ducats y compris une pe
tite maison.
Gianantonio étant mort en 1534, Apollonia épousa en secondes noces le
notaire Gianmaria dei Cavanis, veuf avec enfants, qui mourut en 1542.
Parmi les fils de Tullio, Gian-Polo était probablement 1’ aîné et son nom
qui figure sur un acte de 1511 fait supposer qu’il devait alors avoir au moins
une vingtaine d’années. Il fit un brillant mariage en épousant Elisabetta, fille
de Baldassare, de la noble famille des Contarmi de S. Samuel; en Mai 1515
il était sur le point d’être père et en 1520 il avait deux filles nommées Mar-
cinella et Elena.
Par le testament d’Elisabetta, rédigé le 10 Novembre 1548, on voit que
Gian-Polo était encore vivant ; mais ensuite je ne vois plus trace de lui et je
ne saurais dire quelle était sa profession.
Giovanni Lombardo apparaît dès 1523 parmi les notaires de Venise et
par conséquent il est probable qu’ il était également né avant 1500. Le 5 Février
1533; en même temps que son frère Santo, il donnait sa procuration à sa cousine
Elisabetta dans un procès contre sa belle-mère Agnesina et il figure aussi sur
le testament fait par sa sœur Apollonia en Août 1543.
L. Seguso a écrit : » di Mercantonio Lombardo di Ser Tullio nous avons une
» signature de 1515 ».ajoutant qu’à cette époque « il avait dépassé 22 ans (') ».
Je ne sais ce qu’ il y a de précis dans cette assertion, parce que nous
n’avons pas l’indication de la source où cet auteur, trop souvent inexact, a
puisé ce renseignement; on ne peut donc 1’ admettre que comme une probabilité.
Marcantonio Lombardo tagli apie tr a marié avec Margherita, fille de Xincho
de Cattaro, par testament en date du 28 Juin 1560, c’est-à-dire deux ou trois
jours avant de mourir, prenait ses dispositions afin que la dot de sa femme,
constituée sur des terres à Lissa, fût dégagée, lui laissant en outre tout son
mobilier.
Le reste de ses biens, entre autres certaines propriétés à Polesine et à
Chioggia et une partie de la maison de S. Samuel où avait habité son frère
Santo, devaient revenir au contraire à son fils Pierino, et dans le cas où celui-ci
mourrait sans postérité légitime, le tout passerait à maître Giacomo Capponi,
tailleur de pierres, qui descendait probablement de la famille de 1’ éminent
sculpteur milanais Lodovico Capponi qui travailla à Rome vers la fin du
XV e siècle.
G) Texte It., p. 254. , » t ;