Full text: La renaissance (Seconde partie)

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SECONDE PARTIE 
Quant à l’hypothèse de Caffi et autres, qu’il pourrait être le Sebastiano 
da Como qui travaillait à Rome en 1524, elle ne tient pas debout, car l’homo 
nyme qui travailla à Venise et à Padoue était, comme je l’ai dit, déjà mort en 
Décembre 1518. 
Peut-être avait-il comme parent Zaccaria, architecte et tailleur de pierres 
luganais, demeurant, lui aussi, à Venise à S. Benoît; mais je ne crois pas son 
parent, au contraire, le sculpteur Tomaso de Lugano dit aussi Lombardo, déjà 
cité, qui fut l’élève de Sansovino et ensuite maître de cet Antonio des Gagini, 
qui, en 1579, sculptait pour Victoria les têtes, des deux statues sur les pointes 
des grands balcons dans les façades du Palais Ducal donnant sur le Môle et 
la Piazzetta ( 1 ). 
Enfin, quant à Bernardino de Lugano qui, en 1523, prit part aux travaux 
de S. Michel, in Bosco à Bologne, il pourrait se faire que ce fût le Bernardino 
%ovene ou garçon de maître Sebastiano, dont il est fait mention en 1506 sur les 
comptes de notre Eglise de S. Antoine Abbé. 
ALESSANDRO LEOPARDI. 
Ego alesander q. Leonardi de Leopardi aurifex; c’était ainsi que signait cet 
illustre maître sur un acte du notaire Corruzio Vescunzio, passé à Venise le 
25 Juin 1482 ( 2 ); nous n’avons, à son sujet, aucune donnée antérieure à cette date. 
Sur les registres du Conseil des Dix, en date du 27 Février 1484, nous 
lisons que, les massari de la monnaie d’argent ayant recommandé hautement 
le mérite et l’habileté magistri Alexandri de Leopardi aurificis veneti nostri pro 
faciendis stampis cunei nostri in cecha nostra, en disant que personne ne pouvait 
lui être comparé dans cet art et maîtrise, il fut admis sans salaire comme 
troisième maître après les maîtres ordinaires Luca Sesto et Antonio Grifo 
orfèvre (dit dalla moneda) avec promesse de remplacer celui des deux qui 
viendrait à mourir ( 3 ). 
Cette nomination ayant paru injuste à Silvestro et Pasquale, fils d’An- 
tonello, qui depuis plusieurs années nourrissaient la pensée de remplacer leui 
père, ils demandèrent à être mis à l’essai avec Leopardi et avec n’importe 
quel maître. 
On fit droit à leur requête et, le 30 Mars 1484, les deux frères se virent 
confirmés dans leur emploi avec un salaire annuel de 20 ducats et le droit 
pour l’un d’eux de recueillir, le cas échéant, la succession de leur père. 
(i 2 3) Texte It., p. 262 et 263.
	        
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