LA RENAISSANCE.
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che il maestro che lo fece chiamato Alexandro de Leopardis veneto oltra molti danari
che hebbe da poi compito per il conseio di X li fo dato di provisione anuatim in vita
soa duchati 100.
Quant à la paternité artistique, les documents cités et l’examen de l’œuvre
(v. PL 103, 104 et fig. 199) permettent assez facilement d’établir jusqu’à un
certain point quelle fut la part de Verrocchio et celle de Leopardi.
Comme je l’ai dit, à la mort d’Andrea le cheval et le cavalier étaient
déjà modelés en terre ou le modèle était assez avancé pour qu’ on en pût tirer
les calques pour les cires afin de les appliquer ensuite sur 1’ âme.
Avec ces empreintes, tout au plus, commence donc le travail de Léopardi;
travail sans doute très long, compliqué et hérissé d’obstacles matériels,où,
dans les repassages plastiques sur la cire et enfin dans les retouches sur le
bronze 1’ artiste trouva un délassement aux fatigues du fondeur. Et c’ est pro
prement au maître vénitien qu’ il faut attribuer les divers et délicats ( quoique
relativement un peu minutieux) ornements du casque et des autres parties de
l’armure, ceux de la selle, de la têtière, des brides (ajoutées) du poitrail et du
reste des harnais du cheval, dont la forme et le goût décèlent des analogies
incontestables avec les décoratives des trois hauts mâts pour drapeaux de la
Place de S. Marc.
Quiconque a une idée de l’importance et des difficultés techniques qu’of
fraient alors les grands travaux de toreutique, quiconque ne perd pas de vue que
Léopardi a été 1’ auteur du magnifique piédestal sur lequel se dresse, si fier,
et si majestueux, Colléoni, ne doit nullement trouver étrange de voir gravé sur
la sangle du cheval ALEXANDER LEOPARDUS . V . F OPVS ; et surtout
cela ne devrait pas surprendre, quand on se rappelle que, même sur les travaux
de moindre importance, tels que les bronzes de 1’ autel Zen à S. Marc, on ne
voit figurer que le nom du fondeur.
Toutefois si les éloges n’ont pas été ménagés à Leopardi pour la mer
veilleuse réussite du travail qu’il con sua lima a perfectione condusse j 1 ), bien
plus grande est 1’ admiration qu’ éveille chez les artistes 1’ œuvre du sculpteur
florentin. Pour emprunter les expressions de Burckhardt et de Bode, « il est
» permis de dire que ce monument équestre est le plus magnifique qu’ il y ait
» au monde. Jamais cheval et cavalier n’ ont été mieux conçus du même jet,
» avec tant d’individualité tout ensemble et de force. Le grand et puissant
» quinzième siècle, qui offre dans le type du condottiere une de ses images
» les plus virgoureuses et les plus accentuées, ne s’est nulle part incarné avec
» plus d’autorité et de force ......
« Il ( Léopardi ) y ajouta 1’ œuvre de ciselure et le magnifique piédestal.
» L’ ensemble de 1’ ornementation du monument porte le caractère de Léopardi,
(B Texte It., p. 265.