Full text: La renaissance (Seconde partie)

LA RENAISSANCE. 
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Lio fo provado 17 peyj di artilarie fato per Sigismondo Albergeto, Alex. 0 di Leo 
pardi, et Franc. 0 (vénitien) et provato il basilisco è su la galia martella dii trafego 
tracci ballota di L. 100 (c’est-à-dire un projectile sphérique plein, d’une cin 
quantaine de kilogrammes) à di rame miera 17 (poids de la bouche à feu équi 
valant à 8 tonnes). 
Il ne faudrait pas croire cependant que dans ces travaux on ne mît à 
profit que la science mécanique et l’habileté des fondeurs; le goût du luxe 
artistique savait trouver partout à cette époque l’occasion et la place de se 
produire. Ainsi sur les engins de guerre l’imagination des artistes répandait 
les ornements à profusion, combinant de la façon la plus variée vignes, feuil 
lages, fleurs, fruits, écussons enguirlandés, oiseaux, monstres, mascarons, saints, 
anges et autres figurines. 
Une couleuvrine fondue vers cette époque était ornée du gracieux frag 
ment avec petites têtes d’amours offert par Guggenheim à notre Musée Ar 
chéologique (v. PI. 140 fig. 8); groupe expressif, exécuté avec beaucoup de 
bon goût et de désinvolture, qui certainement devait faire partie de quelque 
scène importante et dont on ne connaît pas l’auteur. Quoiqu’ il ne soit pas 
indigne de Léopardi, je m’abstiens de toute supposition par défaut de points 
de comparaison, et d’autant plus, je le sais, que la République avait alors 
dans les arsenaux d’autres maîtres capables de traiter la figure et, entre autres, 
Speraindio Saveli ('). 
Nous avons dit qu’en 1504 Antonio Lombardo et Alessandro Léopardi 
entreprirent ensemble les travaux de la Chapelle Zen à S. Marc et que l’an 
née suivante Alessando se sépara de son compagnon, suivant Temanza, par 
suite de différends survenus entre eux ; sans doute parce que le maître vé 
nitien devait s’occuper de plusieurs autres entreprises. 
Le 2 Mars 1506 M. Sanuto enregistrait la mort arrivée à Venise de Lo 
renzo Soarez di Figarola orator dii re di Spagna qui si havia fato far qui 
una archa di bronco bella, et mandata in Spagna ( 2 ) dans la Cathédrale de Ba 
dajoz, et l’on se demande si cette œuvre ne sortait pas de l’atelier de Léo 
pardi. Conjecture que plusieurs ont avancée, mais à laquelle je ne puis sou 
scrire, manquant d’indications spéciales et d’éléments de comparaison. 
Mats des drapeaux. Sanuto raconte encore que dans la matinée du 15 
Août 1506 fo compito di meter in pia^a di San Marco li piedi, videli%et quel di 
me\o, di bronco, fato per Alexandro di Leopardi, dove vanno li stendardi, li altri 
do si lavora. Et per colegio fo deputato a li stendardi sier Daniel Renier ; erano 
procuratori di la Chiesia, sier Polo Barbo, sier Nicolò Trivixan, et sier Marco an 
tonio morexini et cavalier ( 3 ). 
(i 2 3) x e xte It., p. 268.
	        
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