Full text: La renaissance (Seconde partie)

LA RENAISSANCE 
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ptores.... habitatores Ferrarle extram portam S. Pauli, se mirent d’accord, par 
acte notarié en date du 26 Mars 1504, pour faire le voyage de Rome et y re 
cueillir l’héritage de leur oncle. Assistait, entre autres, à ce contrat passé à 
Ferrare même, Mag. Hieronimo f. q. Chistofori de Bregnis de hostene .... sculptor 
et tajapetra (peut-être frère d’Andrea) hab. Ferr. in coni. S. Michaelis ; Mag. 
Georgia f. q. Mathej de Braschis de Portera .... tajapetra hab. Ferr. extra portam 
S“. Pauli e Mag. Donato f. q. Pétri de Busatis de Campion ... tajapetra hab. Ferr. 
extra portam S. Pauli. Nous avons déjà vu un Antonio Busato travailler à la 
porte de la Cà d’Oro avec Matheo Reverti, et le maître Donato, dont il est 
ici question, en Juillet 1485 habitait à Venise à S. Vitale (*); mais je revien 
drai un peu plus loin sur lui et sur ses homonymes. 
Signalons encore un autre document publié par Cittadella ( 2 ) d’où il res 
sort que, le 10 Octobre 1509, Antonio fils de Pietro Brignoni milanais sculpteur 
sur bois, demeurant alors à Ferrare bucaechanalium, donnait l’ordre à maître 
Battista Brignone sculpteur ( 3 ) absent, de remettre au jurisconsulte Marino 
Querini une boutique située à Venise dans le quartier de S. Maria Formosa, 
et louée à Antonio et à m.° Paolo de Lanzano sculpteur. Il est donc probable 
qu’il habitait d’abord cette ville et y exerçait son art. Les témoins de cet acte 
signé à Ferrare furent Antonio Lombardo sculpteur (fils du fameux Pietro) 
demeurant dans le susdit quartier bucaechanalium, et Michele di Giovanni Costa 
peintre dans le quartier S. Nicolò. 
D’après Cittadella, en 1521 des travaux de sculpture étaient exécutés à 
S. François de Ferrare par maître Cristoforo fils d’Ambrogio et un Battista 
Rizio, fils de Bernardino, tous deux dits de Milan et demeurant au-delà des 
fortifications de Ferrare près la porte de S. Paul où habitaient les susdits frères 
Bregno et, suivant ces documents, encore un Cristoforo d’Ambrogio Borgo 
gnoni, un Cristoforo di Ambrogio Stoporoni qui en 1517 recevait le règle 
ment de compte de ses travaux des mains de Giovanni Sadoleto à Modène, 
et un Cristoforo Scarponus ou Rusconum. La grande probabilté que ces der 
niers noms ou surnoms ne furent donnés qu’ à un seul artiste eût mérité, à 
mon avis, d’être tranchée par des comparaisons entre les travaux de Modène et 
de Ferrare, chose que Cittadella n’a su faire par défaut de pratique d’art. Il 
s’est montré en outre hésitant à établir une identité des Bregno avec les Bor 
gognoni et Brignoni; toutefois sur un acte très important que j’ai retrouvé 
aux Archives d’Etat de Venise, j’ai pu constater que le sculpteur Lorenzo 
Bregno qui travailla tant dans celle ville s’appelait aussi Brignono. 
Vu la facilité avec laquelle on altérait alors les surnoms, il pourrait en 
core de faire que le m. m Bernadinum de Joannis blenij lapicidam qui en 1515 
demeurait à Venise appartînt aussi à la famille des Bregno. 
( 1 2 3 ) T ex te It., p. 147.
	        
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