SECONDE PARTIE
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forme du corps ceux ( postérieurs de quelques années ) du tombeau de Lodo-
vico Pasqualigo dans la même Eglise (v. fig. ny ), qui pourrait peut-être ap
partenir à un élève de Lorenzo Bregno.
Monument Naldo. Sansovino dit que dans l’Eglise des Ss. Jean-et-Paul
« au dessus de la porte latérale du côté où est Orsino on voit la statue pé-
» destre de Dionisio Naldo de Brisighella (f 1510) sculptée par Lorenzo Bregno,
» et placée sur l’ordre du Sénat. Général d’infanterie, il se dépensa dans les
» guerres avec tant de zèle au service de la République que le Sénat lui éleva
» ce monument Q-) ».
La statue en pied de Naldo qui se trouve sur la porte au midi du tran
sept, n’était pas, à ce qu’il semble, encore terminée en 1515, et quoique plus
élégamment proportionnée et quelque peu plus expressive que celle de Pesaro,
elle n’ est pas toutefois un travail qui certainement puisse longtemps arrêter
l’artiste.
Peut-être appartient au même maître le groupe équestre en bois du mo
nument de Léopardo de Prato (déjà en place en 1515) que l’on voit dans la
même Eglise.
Et là encore, malgré le bras académiquement tendu avec 1’ épée au poing
et 1’ armure, la ligure du cavalier ne respire guère 1’ air martial ; toutefois le
groupe offre de grandes qualités de forme spécialement dans le cheval ( 2 ).
Comme le rappelle Sansovino ( 3 ), Lorenzo Bregno sculpta trois statues
de grandeur naturelle pour le maître-autel de S. Marina, dont l’une a été
perdue (?) en 1818 lors de la suppression de l’église ( 4 ) et les deux autres,
Sainte Madeleine et Sainte Catherine sont aujourd’ hui sur les piédestaux po
lyédriques aux côtés du mausolée Vendramin ( v. PI. 95 ).
Dans ces deux statues, qui trahissent si évidemment un imitateur de l’an
tique et qui manquent prodigieusement de vitalité artistique, Bregno se rap
proche des manières caractéristique d’Antonio et Tullio Lombardo, et relative
ment au modelé et au fini accuse ici plus qu’ ailleurs une incontestable habileté.
Il semble, comme je 1’ ai écrit plus haut, ( 5 ), qu’ on peut lui attribuer
également la suffisamment bonne statue de S. Luc et les deux anges sur l’autel
de la Chapelle Grimani à S. Giobbe ( v. fig. m ).
Eln 1518 les Procurateurs de 1’ Eglise de Saint-Marc commandaient à Lo
renzo Bregno 1’ autel de la Sainte-Croix ( 6 ), que l’on voit encore aujourd’hui
derrièreMe maître-autel au fond du chœur et auquel furent faites plus tard de
riches additions de marbres et de bronzes.
La partie architectonique, dessinée et exécutée par Bregno, a dès lors
( 1 2 3 4 5 6) Texte It., p. 273 et 274.