Full text: La renaissance (Seconde partie)

LA RENAISSANCE. 
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vien de gli li havento dato le tnexure de le piere luj a mandar de qui, de che non 
li dale molestia alcuna al suo lavor ('). 
Les écrivains contemporains de Rizzo, tels que Collaccio, Zovenzonio, 
Paccioli ( 2 ), Malipiero et Sanudo, et les documents étudiés par l’Abbé Cado- 
rin, Lorenzi et autres, ne parlent aucunement des Bregno à propos de la re 
construction du Palais Ducal et, je le répète, de 1483 à 1498, aucun autre 
proto-maestro ou directeur de cette partie des travaux n’est désigné hormis 
Antonio Rizzo. 
Il est vrai du reste que le nom d’Antonio Bregno comasque y manque 
encore avant cette époque; mais, à mon avis, ceci ne peut dépendre que de 
la perte si regrettable de la plus grande partie des documents antérieurs à 1483. 
Le rapprochement, pour le lieu et le temps, de ces deux maîtres (comme 
le reconnaissait à juste titre A. G. Meyer) ( 3 ), rendrait donc beaucoup plus 
facilement explicable l’erreur de Sansovino qui confondait Antonio Bregno 
avec Antonio Rizzo, croyant à tort se trouver en présence d’un surnom. 
Bref, au lieu de supprimer sans raison l’un de ces artistes si différents ou 
de les identifier en un seul, comme l’ont fait plusieurs écrivains modernes, il 
serait beaucoup plus raisonnable de dire que Rizzo n’ appartenait pas à la 
famille des Bregno. 
Relativement à la confusion commise par la faute de F. Sansovino (juge 
assurément incompétent en matière de comparaisons artistiques), et qui attri 
bue à Antonio Dentone des œuvres exécutées par Rizzo, 1’ erreur dérive aussi, 
à mon avis, de la coïncidence que ces deux maîtres étaient contemporains et 
peut-être même collaborateurs. Mais on comprend que cette question serait 
encore plus simplifiée si quelque découverte permettait d’identifier Antonio 
Bregno comasque ou luganais avec un sculpteur surnommé Dentone. 
D’ailleurs on ne doit pas oublier, en tenant compte du milieu ou du 
temps, que les actes malhonnêtes (impunis) commis par Rizzo au préjudice de 
la Seigneurie, devaient faire envelopper d’obscurité ou de silence même sa 
réputation d’artiste. 
L’influence exercée à Venise par les peintres sur les sculpteurs au XV e siè 
cle a déjà tenté la plume de quelques-uns; mais les préférences des Vénitiens 
pour la peinture se manifestent encore et largement même dans l’architecture 
de la Renaissance par le luxe des marbres polychromes, par les dorures, par 
la peinture murale décorative et plus encore par la recherche que par la pu 
reté classique, du mouvement ou du jeu des lignes dans les compositions ou 
combinaisons architectoniques, toutefois le plus souvent avec une telle faiblesse 
de saillies par rapport aux masses organiques qu’elle peut être jusqu’à une 
(i 2 3^ T cx t e it. } p. 148 et 149.
	        
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