Full text: La renaissance (Seconde partie)

SECONDE PARTIE 
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» et demi le mille, qui ont servi à la fameuse construction de la Bibliothèque 
» de Saint-Marc. Puis lorsqu’ en 1546 (') s’ écroula la voûte de la Bibliothèque, 
» et que Sansovino fut obligé de remettre l’œuvre sur un pied de consistance, 
» Scarpagnino fut choisi pour examiner avec Bernardino Righetti Architecte 
» des Provéditeurs di Comun, si le travail offrait cette fois toutes les garanties. 
» S’étant acquittés de leur commission, et ayant jugé le travail fait à souhait, ils 
» assurèrent aux Procurateurs, sous la foi du serment, qu’ il n’ y avait rien à 
» craindre.... Sous le rapport de la solidité, et de la simplicité des œuvres, Scar- 
» pagnino était un artiste excellent, mais pour les ornements, et le Dessin, l’Art 
» chez lui n’allait pas plus loin que chez les autres Architectes de son temps ». 
Antonio Abbondi ne doit pas être compté, il est vrai, parmi les grands 
maîtres qui tracèrent un profond et durable sillon dans le domaine de l’art; 
et dans plusieurs de ses constructions, pour des motifs d’économie, on ne dis 
tingue que l’habileté et le bon sens pratique du constructeur ; mais on ne 
doit pas oublier que, quand les moyens ne lui firent pas défaut, il sut donner 
des preuves non équivoques de son talent artistique. 
C’est autour de lui que se groupent les derniers meilleurs représentants de 
l’art libre et génial de la Renaissance et c’est avec lui qu’ils savent encore trou 
ver moyen de se distinguer avec une œuvre telle que la Scuola Grande di S. Roc 
co. Monument qui, par son originale et solennelle empreinte, semble alors comme 
une protestation en raccourci contre l’idolâtrie doctrinaire des cinquecentistes. 
Scarpagnino inscrit dès 1527 parmi les membres de la Scuola de S. Marc, 
pour laquelle il exécuta en 1533 avec Giacomo Sansovino le modèle du grand 
autel de la salle supérieure ( 2 ), mourut, comme je 1’ ai dit ( et comme on le 
voit, du reste, sur les registres nécrologiques de la confrérie ) en 1549. 
Par testament olographe en date du 27 Juillet 1548, Antonio degli Ab 
bondi del fu Pietro, architecte de la Seigneurie de Venise, demeurant à S. Mar 
tino, in Decrepita età, laissait à sa femme Orsa et à son fils Giambattista prêtre, 
outre 1’ usage viager de ses maisons à Venise, une maison et un terrain qu’ il 
possédait à Zianigo près de Murano, laissant héritier de ses autres biens son 
fils Marco qui exerçait aussi la profession paternelle et avait été son auxiliaire; 
Antonio n’ avait plus alors que ces deux fils ( 3 ). 
Comme on le voit enfin par 1’ arbre généalogique et les documents de 
cette famille que j’ ai eu le bonheur de découvrir, Marco Abbondi, marié à 
Marina Tiraldi, mourait en 1578 laissant six enfants : Aurelio, Felicita, Cheru- 
bina et Serafina toutes les deux religieuses, Cecilia et Elisabetta mariée à Do 
nato Civran, dont la fille Civrana épousa Paolo Argentini neveu de Giambattista 
Campanaio et de sa femme Elisabetta, fille de Ruggiero Gambello ( 4 ). 
(12 3 4) Texte It> p . 292.
	        
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