Full text: La renaissance (Seconde partie)

SECONDE PARTIE 
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los et emere ac vendere de rebus pertinentibus ad exercitium eorum, sicut faciunt alij 
magi stri apothecarum istius Civitatis, ut causam habeant remanendi et Palatium 
citius percompleri possit, non obstantibus ipsis constitutionibus per lapicidas factis ( 1 ). 
Et il était grand le nombre des artistes d’autres pays qui trouvaient alors 
du travail à Venise. 
Dans quelles conditions numériques se trouvaient alors les tailleurs de 
pierres vénitiens par rapport à cette invasion de maîtres étrangers et comment 
essayèrent-ils de sauvegarder leurs propres intérêts? On peut s’en faire une 
idée par le contexte de la requête suivante adressée le 25 Octobre 1491 par 
la Corporation des tailleurs de pierres vénitiens aux Provéditeurs del Comune 
parce que quando el se fa Capitolo debiano intrar in quello tanti Venetiani quanti 
forestieri cioè de terre aliene : — Comparano nui delarte del Taiapiera perche non 
se observano molte le%e facte per le vostre Signorie notade in la nostra mariegola 
solo per non baver ordene dele nostre élection perche i forestieri cioè milanex et de 
le terre aliene sono al numero de cento e xxvi et li vano appresso de presente fanti 
da cercha cinquanta i quali sono dele terre aliene et non volendo insegnar a 
niuno de li nostri subiecti et è contra la nostra mariegola et forma de nostri 
ordini et contro el beneficio di questa cita; et nui Venetiani subditi ale vostre ma- 
gnifìcentie non siamo salvo cerca quaranta metando a conto i despossenti et tutti 
come appar in libro : Et per tanto Domandemo ordene nele nostre lection Che quando 
facemo Capitolo siano tutti de li nostri veneziani over de le terre subiette a vostre 
Signorie et non milanesi over de le terre aliene a ciò non se daga de man in man 
la gastaldaria et altri nostri officij et che le le%e et ordini nostri non vadano in 
mina .... 
. . . provisorum Comunis ... et Iusticiarii veteris laudaverunt suprascriptum 
ordine ... ( 2 ). 
L’opinion exprimée par Rizzo relativement à la nécessité d’avoir des 
tailleurs de pierres lombards pour la reconstruction du Palais ne vient pas 
toutefois uniquement du besoin d’ouvriers pour ces immenses travaux; c’est 
encore un hommage rendu au mérite incontestable de ces artistes qui sous le 
rapport de l’art ornemental parvinrent dans le cours du XV e siècle à surpas 
ser les maîtres toscans eux-mêmes. 
Ces travaux ne purent cependant pas toujours marcher régulièrement et 
plus d’une fois il fallut les ralentir et les interrompre. 
En effet, le 11 Sept. 1493, la construction du Palais étant arrêtée par 
manque de fonds, on ordonnait de prélever l’argent nécessaire sur la caisse 
destinée à la manutention du Lido et plus tard, c’est-à-dire en Décembre de 
l’année 1495, les constructions du nouveau Palais étant arrivées à un bon 
point, ou plus vraisemblablement encore par manque de ressources, la Sei- 
0 2 ) Texte It., p. 152.
	        
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