Full text: La renaissance (Seconde partie)

43 
LA RENAISSANCE. 
rations, toutefois je ne partage pas la trop favorable appréciation esthétique 
émise à ce sujet par Cicognara ( d ) et répétée par plusieurs. Je trouve au con 
traire cette répétition de membres rectilignes peu agréable comme étant trop 
rigide et non toujours convenablement reliée par l’enchaînemént des profils 
avec le véritable chapiteau, dont elle a beaucoup l’air au contraire de répéter 
1’ emploi, et qui jusqu’ à un certain point rappelle certaines espèces de cous 
sins employés aux époques stylistiques antérieures de plusieurs siècles. 
Relativement cependant à l’histoire et au développement des formes ar 
chitectoniques de la Renaissance, il n’ y a pas seulement là une caractéristique 
du goût d’Antonio Rizzo, mais dans certains cas l’apparence d’une tentative 
de passage du système si employé de voûter ou charger les arches ou autres 
masses directement sur les chapiteaux (préféré par la plupart à cause de son 
élégance) au système classique de les faire retomber sur des entablements. Et 
étant donné ce concept ou emploi relatif de ces surornements (embryons d’ar 
chitraves) je me croirais autorisé à qualifier les chapiteaux ainsi composés 
du nom de chapiteaux architraves. 
L’imagination et l’habileté extraordinaire des sculpteurs lombards à com 
poser et combiner les ornements ne fit pas défaut dans ces parties de l’édifice. 
Quelle variété de décorations dans les chapiteaux polyédriques des gale 
ries ouvertes ! Portraits, amours avec écussons, figurines enfourchant des che 
vaux, et autres représentant les arts de la construction, dryades, néréides, 
sirènes, têtes de génies et symboles gorgoniens, lions, griffons, oiseaux, animaux 
marins, instruments, trophées belliqueux, targettes, cartels, médailles, festons, 
pendants, coupes, corbeilles, rubans volants, volutes, feuillages, fleurs, fruits, etc. 
En un mot toute la nature a l’air d’avoir été mise à contribution et tout 
change et varie à chaque pas, à chaque coup d’œil. 
Et ce n’est pas seulement sur les chapiteaux de ces galeries que cette 
extraordinaire et séduisante variété attire les regards ; mais encore sur ceux 
des arches et des voûtes de l’escalier (v. pi. 8i fig. 3, pl. 83 et 118 fig. 1) et 
des quais ou abords ornés en outre d’autres sculptures (ibid. pl. 118 fig. 3, 
93 fig. 1 et fig. 24), et encore dans les chapiteaux des colonnes et des innom 
brables pilastres ou parastes qui partagent sur les deux façades les ordres su 
périeurs. 
J’ai parlé jusqu’ ici des deux grandes façades du bras oriental du Palais; 
mais à celles-ci toutefois se rattache une autre partie beaucoup plus modeste 
sinon par le mérite architectonique du moins par les dimensions. Je veux dire 
le gracieux corps de bâtiment qui, dans la cour des Sénateurs, fait face au 
côté de l’Escalier des Géants (v. P. I, pl. 18 et P. II, fig. 25). 
(*) Texte It., p. 155.
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.