Full text: La renaissance (Seconde partie)

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SECONDE PARTIE 
que la Seigneurie, reconnaissant ses services et voulant le récompenser d’une 
manière quelconque, ordonnait debici de cetera baver insieme co suoi figliuoli ducati 
nno al mese de l’office du Sel, la quai provision durara anm venti..., (‘). 
Après 1499 ( 2 ) il n’ est plus fait mention d’Antonio Rizzo et, suivant les 
fidèles chroniqueurs Malipiero et Sanudo, il termina ses jours à Foligno loin 
de sa patrie, loin de cette Venise théâtre de toutes ses gloires artistiques et où 
il avait abandonné parents, amis, compagnons et jusqu’ aux rivaux heureux 
peut-être que la faute de 1’ homme couvrît du voile de 1’ oubli la renommée 
de 1’ artiste. 
Malheureusement le défaut actuel de dates et mémoires venant s’ajourner 
à l’éparpillement et à la destruction, même récente, d’une si grande partie 
de notre ancien patrimoine artistique, laissent encore dans l’ombre plusieurs 
traits de la vie de Rizzo et tout particulièrement ce qui concerne son père ( 3 ), 
sa jeunesse et les maîtres qui l’initièrent à 1’ art et avec lesquels il fut d’abord 
en contact. Aussi je n’ai pu l’étudier qu’à partir du temps où, devenu artiste 
habile et original de la Renaissance, il paraît à Venise et où on le voit vis-à-vis 
de la vieille école déjà prête à transiger avec 1’ esprit de réforme. Et il fut 
le premier. 
Bientôt d’autres maîtres lui font une digne couronne; mais aucun d’eux 
ne parvient à l’éclipser. Et quand il disparaît fatalement, l’éclat de notre 
Renaissance a déjà atteint son apogée et est même à la veille de son déclin. 
MAURO CODUCCI. 
Après Rizzo, celui des architectes qui dans 1’ ordre du temps comme pour 
son mérite doit être cité immédiatement, est Mauro Coducci bergamasque appelé 
généralement jusqu’ici Moro Lombardo et à propos duquel la vieille critique 
historico-artistique démontre encore une fois la légèreté phénoménale d’un 
système spéculatif. 
Lorsque j’ ai déterminé la part de chacun des maîtres du XV e siècle dans 
les constructions de l’Église neuve bâtie par les religieuses de S. Zacharie, 
j’ai dit un mot de Moro; mais avant que son nom figurât sur les registres du 
monastère, il avait déjà donné des preuves nombreuses et éclatantes de son 
savoir-faire dans d’autres constructions vénitiennes importantes. Et il n’est pas 
douteux qu’il n’ait même auparavant exécuté d’autres travaux dans son pays 
et ailleurs, travaux assez considérables pour lui donner l’expérience et le renom 
qui le firent préférer par les nôtres à d’autres architectes. 
Mais pour lui comme pour beaucoup de maîtres du dehors les premières 
(! 2 3) Texte It., p. 162 et 163.
	        
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