LA RENAISSANCE. 85
les travaux de dégrossissage, il semble également qu’il s’absentait parfois pour
son compte et se rendait dans son pays. C’est ce que fait supposer une note
qui signale son retour de Bergame le i er Mars 1484 et un autre document où
il est question de son absence de la construction de S. Zacharie du 17 No
vembre au i er Avril 1488, à savoir pendant quatre mois et demi.
En Janvier 1484 maître Moro renouvelait ce contrat.
Le lecteur trouvera dans la Miscellanea des Documents (N. 87) quelques
indications sur les travaux exécutés là sous ses ordres ; on y voit qu’ il s’oc
cupait à Rovigno en Juillet 1483, non seulement de préparer une grande quan
tité de pierre istrienne, mais encore de disposer les grands arceaux sur les
quels devait reposer la coupole dans la division de la nef médiane, qui pré
cède la Chapelle majeure et les parties contiguës, alors appelée Sépulcre.
Je l’ai déjà dit: Mauro Coducci avait un frère du nom de Bernardo et
ce maître se trouve souvent indiqué sur les registres de cette construction
où il figure seulement en qualité d’ouvrier dans les carrières d’Istrie, sans
doute comme une personne de confiance pour diriger les travaux de taille et
de dégrossissage.
Il n’est nullement question de lui dans les autres corstructions et par
conséquent il est à supposer qu’il travaillait dans l’atelier de Moro comme
simple exécuteur ou tout au plus comme surveillant des travaux secondaires.
Je ne sais quand ce maître mourut; et aucun des Actes dressés par les
héritiers de son frère, mort en 1504, ne fait mention de lui (‘). Et même le
document que j’ai retrouvé d’un Bernardino di Martino maçon de Bergame
qui en 1509 servait de témoin pour un testament, ne me persuade pas qu’ il
s’agisse de maître Bernardo de feu Martino Coducci.
Vers la fin de 1485 Giacomo dalla Costa, maçon bergamasque lui aussi,
travaillait à la couverture de 1’ Eglise nuova de S. Zacharie.
D’Avril à Juillet i486 maître Corradino (le même, je crois, qui travailla
à S. Michel) exécutait ici également une corniche et une archivolte de 13 mor
ceaux ou coins, juste autant qu’on en compte sur le devant de l’Abside inté
rieure ou Chapelle majeure. Celle-ci, comme je l’ai dit ailleurs, était peu
après terminée a laude del Signor et par l’intermédiaire de Moro qui, le 19 Août
de cette année, recevait une somme d’argent, à titre de gratification, je m’ima
gine, en dehors des conventions indiquées plus haut.
L’année suivante il est question de plusieurs comptes concernant les
corniches exécutées par les maîtres tailleurs de pierres Antonio et Pietro ou
Perin, pour les petites Chapelles et les volti morti ou contours arqués pour
les lunettes.
Dans le même temps on reliait entre elles avec des barres de fer les
(B Texte It., p. 173.