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SECONDE PARTIE
(i 2 3) Texte It . ; p. !73 e t 174. .
grandes colonnes de la nef et l’on faisait des paiements à maître Antonio
istrien pour l’escalier en limaçon dans le petit campanile (G) déjà commencé
en 1469.
Le 16 Mai 1488 on achetait le matériel pour les fondations de la Sacri
stie (*) laquelle ne semble avoir été achevée que quelque temps après.
Enfin parmi les sommes versées en 1488 je citerai celles relatives à l’a
chat d’une grande quantité de plomb, sans doute pour les revêtements exté
rieurs de la coupole et du toit correspondant à la grande nef.
Plusieurs tailleurs de pierres qui travaillèrent dans l’intérieur de S. Za
charie n’ ont pas assurément une importance supérieure à celle que nous don
nons aujourd’hui à cette catégorie d’ouvriers et par conséquent je trouve
suffisantes les indications que nous fournissent à leur sujet les documents.
Parmi les maîtres, au contraire, qui sortent du commun je citerai, outre ceux
déjà nommés, Domenico dit Moro, vénitien, Giorgio qu’ on a déjà vu travail
ler au Palais Ducal au temps d’Antonio Rizzo, et Vittore, lequel, avec son fils ou
putto, est fréquemment nommé dans les comptes de S. Zacharie, à partir de 1462.
A l’exception 4e quelques ambons ( 2 ), des autels, du pavé, travaux qui
se prolongèrent pendant plusieurs années, on peut dire que les constructions
intérieures de la nouvelle Eglise de S. Zacharie étaient à peu prés terminées
en 1490, si bien que l’année précédente on avait pu commencer les décora
tions murales, peintures auxquelles se rapportent assurément les paiements
faits à Giacomo dei Vecchi pour peindre des .Saints autour de l’Eglise, soit
à un maître Antonio peintre dont la famille est inconnue ( 3 ) per far i profeti
driedo la giexia, ce qui indique sans doute les absides des quatre Chapelles
qui servent de fond derrière et autour de la principale.
La part de Mauro Coducci dans cette seconde période de la construction
se borna en général presque à l’exécution des travaux projetés par Gam-
bello ; mais non toutefois sans que le compas et le goût d’un véritable artiste
de la Renaissance se manifestent dans la structure intime et dans les détails
de toute la grandiose partie supérieure de l’édifice; de même dans les diffé
rentes coupoles, dans les voûtes, dans le type des doubles ouvertures du côté
du midi, dans le profil des entablements, dans les grands arcs et dans les
consoles.
J’ignore entièrement si Moro peut avoir d’une manière quelconque di
rigé ou immédiatement influencé Antonio Gambello relativement au choix de
certaines formes architectonico-décoratives ; et je ne crois pas que pour ex
pliquer la chose il soit besoin d’admettre son ingérence dans cette œuvre
avant 1481, car (comme je l’ai déterminé ailleurs) il y eut plusieurs bons