04 VIBRATIONS DES CORPS
de sorte que pour obtenir particulièrement celui qu’on désire,
il faut rendre son indication plus complète en multipliant la
désignation des points qui doivent rester en repos.
M. Chladni a fait surtout un très-grand nombre d’expé
riences de ce genre sur les vibrations des plaques de verre de
forme diverse ; il a déterminé dans chaque cas la nature des
sons, le nombre des parties vibrantes et la figure des lignes
iiodales. On peut voir ces intéressans détails dans son Acousti
que, qu’il a lui-même ti'aduite en français. Je me bornerai à
quelques exemples qui montreront la marche générale des
phénomènes et la manière d’opérer.
Il faut d’abord se procurer des plaques de verre de diverses
formes , et autant que possible d’égale épaisseur ; par celte rai
son le verre de vitre est préférable aux plaques de glace qui,
étant plus épaisses, admettent de plus grandes inégalités de
masse, à moins qu’elles n’aient été exactement travaillées , de
manière à avoir leurs surfaces bien parallèles. On pince ces
lames entre les doigts dans un des nœuds de vibration, ou on
les serre entre les mâchoires d’un petit étau de bois représenté
fig. 4° •> et on l es ™ et en mouvement en les frottant avec un
archet sur leurs bords qui, par conséquent, doivent être adoucis
et usés à l’émeri. Pour rendre les lignes nodales sensibles, on
répand sur la plaque du sable fin et sec, comme je l’ai dit plus haut.
Dans les plaques carrées , la figure 41 est celle qui donne le
son le plus grave : on l’obtient en serrant la lame au centre et
la mettant en mouvement près d’un angle. Les rayons de cette
figure peuvent quelquefois se changer en quatre courbes qui
joignent les milieux des côtés de la plaque.
Le son le plus grave, après le précédent, est donné par la
fig. 42 ; alors les lignes nodales passent par les diagonales. Pour
l’obtenir, il faut serrer la plaque à son centre, et appliquer
l’archet au milieu d’un des côtés. De cette manière, il est im
possible qu’il se fasse en ce milieu une ligne de x’epos, comme
dans la figure précédente, et cette ligne va s’établir aux angles,
symétriquement, de part et d’autre du point ébranlé. Le son
ainsi obtenu est la quinte aiguë du premier,