VIBRATIONS DES CORPS 
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naturellement, du moins pour ce qui conceime le nombre 
des nœuds, leurs situations symétriques autour du centre, la 
direction alternative des mouvemens et des parties vibrantes , et 
en général à toutes les circonstances de mobilité et d’immobilité. 
Mais nous ne devons pas étendre cette analogie jusqu’aux 
valeurs absolues des sons, parce qu’elles dépendent non-seule 
ment de la position des nœuds et des ventres , mais encore de la 
rapidité absolue avec laquelle les vibrations s’exécutent. Or, 
cette rapidité est évidemment modifiée par la liaison des parties 
qui vibrent ensemble de la même manière , et qui, selon qu’elles 
sont plus ou moins épaisses , ont une force de ressort plus grande 
ou plus faible , et par conséquent accélèrent ou retardent l’en 
semble total des vibrations. On ne peut pas même conclure de la 
similitude des nœuds et des ventres l’égalité des rapports des 
sons dans les divers modes , à moins que les corps vibrans ne 
soient semblables ; et c’est ainsi, par exemple , que les sons d’un 
anneau suivent d’autres lois que ceux d’une plaque circulaire , 
quoique celle-ci, considérée géométriquement , soit composée 
d’une infinité d’anneaux concentriques qui, tous, dans la direc 
tion de leurs mouvemens , s’accordent à vibrer comme ferait un 
seul anneau isolé. Mais ces anneaux, dans la plaque, sont liés 
entre eux par la rigidité delà matière , qui, s’opposant à la cour 
bure de la surface , dans le sens de ses rayons , empêche chaque 
anneau de céder entièrement aux mouvemens qu’il prendrait s’il 
était seul, et l’en empêche avec plus ou moins de force, selon le 
mode particulier de vibrations. D’après cela , il n’est pas surpre 
nant qu’un anneau libre et une plaque circulaire rendent des 
sons différens dans le même mode de vibration, et même suivent, 
dans les divers modes, des progressions de sons différentes. 
L’analogie sera plus intime entre les vibrations annulaires 
d’un vase de révolution et celles d’une plaque circulaire , 
parce que les anneaux qui composent le vase sont liés par 
la force de ressort de même que ceux de la plaque , avec 
la seule différence de la direction suivant laquelle cette liai 
son est établie. Aussi l’expérience montre-t-elle qu’un vase 
de révolution, qui vibre comme nous l’avons supposé, dans