Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Second)

DES INSTRUMENT A VENT. 
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ces deux séries d’ondulations directes et rétrogrades, n’excitant 
dans la colonne d’air que des agitations très-petites , leurs 
influences se superposeront sans se confondre, et l’état des 
couches d’air sera le même que si elles étaient sollicitées à 
chaque instant par la somme de ces deux impulsions. Pour en 
suivre les effets, considérons d’abord le retour de la première 
onde, que nous supposons produite par condensation, et sai 
sissons-là au moment où son milieu atteint précisément le fond 
du tuyau. Alors le commencement O de cette onde , fig. 57, 
déjà ramené par la réflexion, coïncide en M avec sa fin O, ; et si, 
pour plus de simplicité , nous supposons d’abord ses deux moi 
tiés exactement symétriques , les condensations des couches 
d’air Mmp, dans lesquelles elles se superposent, se trouvent 
partout exactement doublées. Ainsi leur intensité est nulle en 
M aux extrémités de l’onde, et de là elle va en augmentant 
jusqu’au fond du tuyau. Mais il n’en est pas de même des 
vitesses de translation. Celles-ci étant égales , et rendues con 
traires par la réflexion, dans les deux moitiés de l’onde , se dé 
truisent exactement sur toute l’étendue BM. Cet état d’équilibre 
11e dure qu’un instant ; la deuxième onde directe 0 ( O a , et l’onde 
réfléchie O B O t , continuant leur marche , la couche aérienne M, 
située à la distance { a du fond B, éprouve à la fois les dilata 
tions apportées par l’une, et les condensations ramenées par 
l’autre. Ces influences sont égales si toutes les ondes sont pa 
reilles, comme cela semble résulter de la constance de l’impul 
sion primitive et de la permanence du son; alors leurs effets 
opposés se détruisent exactement, de sorte que la couche dont 
il s’agit reste dans son état de densité naturel. En suivant de 
même les progrès successifs des différentes ondes, supposées 
toutes d’une largeur constante « , et alternativement con 
densantes et raréfiantes , on verra que la couche aérienne M 
conserve toujours cet état invariable de densité. Mais pour cela 
elle ne reste pas immobile, car l’action directe de l’onde raré 
fiante O t 0 2 l’entraînera dans le même sens que l’action réfléchie 
de l’onde condensante O O,; et il en sera toujours de même par 
la suite. Ces deux forces étant toujours égales et conspirantes, le
	        
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