DES INSTBUMENS A VENT.
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affaiblir ou augmenter en soulevant ou en pressant les feuillets
du soufflet. Cette graduation était ici très-nécessaire ; car l’em
bouchure restant constante, c’était la force plus ou moins
grande du vent qui déterminait la séparation de la colonne en
un nombre plus ou moins grand de parties. Par exemple , pour
avoir le son fondamental, le plus grave de ceux que le tuyau
pouvait rendre, il fallait affaiblir tellement le vent, qu’il y
avait de la difficulté à l’obtenir. Avec un souffle un peu plus fort,
la colonne se divisait en un nombre de parties plus considé
rable et le son montait. Quant à la valeur du ton , on l’appré
ciait très—exactement, comme je l’ai dit plus haut, en le com
parant à celui d’un orgue parfaitement accordé, et tenant
compte de l’altération produite sur cet instrument par la néces
sité de le tempérer. De cette manière , nous sommes parvenus
à pousser la série plus loin que Daniel Bernoulli n’avait pu
faix-e. En voici les résultats.
Nous avons d’abord cherché à obtenir le son le plus grave
que notre tuyau pût. rendre ; il était à l’unisson du sol d’une
des octaves de notre orgue , que je nommerai sol t , et qui,
dans la gamme, est représenté par |, en prenant ut, pour unité.
D’après cela, si l’on veut prendre ce sol, pour unité , il faudra
multiplier sa valeur dans la gamme par f , et il faudra faire la
même opération sur toutes les autres valeurs des sons calculées
d’après leur place dans la gamme de ut t , ou dans les gammes
successives. Cela posé, les sons successivement rendus par
notre tuyau étant ainsi évalués , ont été tels qu’on le voit ici :
sol!
£ jt .
% • 3
= i
sol %
= 3 .f
= 2
~ 9 1
z * 3
= 3
soU
= 6 -T
= 4
«3
15 i
’ i ’ 3
= 5
ré 4
— 9 • ?
= 6
f a 4
* Z X
• 3 • 3
= 7? —
sol4
= 12 -T
= 8
ut s
=ri6.f
«*!•*
C
iî
rég
= t8.|
— 12.