Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Second)

DES INSTRUMENS A VENT. 
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comparativement à la longueur du tuyau. Quand celui-ci de 
viendra si court que cette distance en sera une portion sensible, 
on doit s’attendre que la première division de la colonne d’air 
située du côté de l’orifice ne sera pas égale en longueur à la 
seconde, la différence étant compensée par la diverse nature 
du mouvement; et alors cette seconde partie devra seule con 
server dans différens tuyaux les rapports de longueurs assignés 
par la théorie , puisqu’elle seule sera ébranlée par couches 
parallèles, conformément à ce que la théorie suppose. 
Voici maintenant les résultats de cette épreuve faite par Ber 
noulli sur des tuyaux de diverses longueurs auxquels il avait 
adapté une embouchure de forme constante, telle que celle que 
nous avons décrite au commencement de ce chapitre , et dont 
l’aire était constamment | de l’ouverture totale du tuyau. Celui- 
ci pouvait donc être considéré comme ayant les £ d’une de ses 
ouvertures bouchés. La longueur totale du tuyau se mesurait 
depuis le milieu de sa lumière jusqu’à l’autre orifice. On voit ces 
mesures rapportées en lignes dans la seconde colonne du tableau 
ci-dessous; la première exprime le son que donnait le tuyau 
lorsqu’il était ouvert, et qu’on soufflait par l’embouchure con 
stante, de manière à en tirer le son fondamental; la troisième 
colonne exprime le nombre de lignes dont il fallait enfoncer le 
piston pour l’amener jusqu’au nœud de vibration établi dans la 
colonne d’air, ce dont on s’apercevait quand le son rendu par le 
reste du tuyau était le même que celui du tuyau entier ; la qua 
trième colonne contient les longueurs de ce reste, comprises 
entre le nœud de vibration et l’embouchure ; c’est le complé 
ment de la longueur du tuyau. Dans la cinquième colonne, on 
a mis le rapport des longueurs de ces divisions inégales , ce qui 
indique aussi le rapport des sons qu’elles auraient dû produire 
avec des orifices entièrement ouverts, tels que la théorie les 
suppose ; et par conséquent l’intervalle musical que chaque 
rapport exprime, montre de combien le son a baissé par l’effet 
de l’embouchure en partie couverte. On a désigné le son du 
tuyau de 1^7 lignes par ut^ , parce qu’il était d’accord avec 
Vut^ du jeu d’orgues, dont Yut l est donné par un bourdon de 
4 pieds.
	        
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