Î>ES IFSTRUMENS A VENT.
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Ce résultat est intermédiaire entre le nombre 128 trouvé patf
M. Chladni, d’après les vibrations des lames élastiques , et le
nombre i3i,5 trouvé par Sarti, d’après les vibrations trans
versales des cordes. La différence peut tenir à l’inégalité des
températures pour lesquelles sont calculés les résultats que nous
comparons ; car la température faisant varier l’élasticité de l’air,
change nécessairement le son rendu par les tuyaux. On s’aper
çoit bien de cet effet dans les orgues et même dans les flûtes
ordinaires ; lorsque l’air que ces dernières renferment s’est
échauffé par le souffle de l’haleine, elles rendent un son plus
haut que lorsqu’on commence à s’en servir. Si l’on voulait cal
culer ce changement de ton pour une température donnée, il
n’y aurait qu’à employer le coefficient a qui convient à cette
température, selon la formule de la page 22 ; car le change
ment que la longueur l du tuyau éprouve par la dilatation
propre de la matière qui le compose est trop peu sensible pour
qu’il faille y avoir égard. Remarquons enfin qtie , dans ces
calculs , il était nécessaire d’employer, comme nous l’avons fait,
le coefficient 337™,18 donné par l’expérience. Car le dégagement
mécanique de chaleur qui change la vitesse du son donnée par
la théorie, doit avoir la même influence sur la rapidité des
vibrations qui dépend de ce même coefficient.
Outre le moyen que j’ai exposé page 3, pour déterminer
les nombres absolus de vibrations de chaque son par les oscil
lations d’une lame élastique, on a encore employé plusieurs
autres procédés qui, lorsqu’ils sont appliqués avec exactitude,
conduisent au même résultat.
Celui de tous qui semble le plus ingénieux a été indiqué par
Sauveur. Il consiste à faire entendre en même temps deux sons
assez différens l’un de l’autre , pour que le son résultant dont
nous avons développé la formation, page 48, soit tellement
grave et composé de rencontres si peu fréquentes, qu’il se
change en une suite de battemens que l’on puisse compter;
car si fon parvient à déterminer par observation le temps
après lequel ces battemens se succèdent, on aura aisément, par
le calcul, les nombres absolus de vibrations qui conviennent à
chacun des sons composans, nombres dont le rapport est donné