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mais si l’on compare le son intermédiaire avec mi t ' ,
alors le facteur commun 2 n’existant plus, le nombre des
vibrations du son résultant serait de ut l , c’est-à-dire que ses
battemens seraient deux fois moins rapides. Si l’on voulait qu’ils
devinssent plus lents encore, il suffirait ¿T'insérer un nouveau
tuyau entre ~f et et ainsi de suite indéfiniment; mais je
doute que cette bissection , excellente dans la théorie, fût bien
exacte dans la pratique.
On pourrait, je crois, atteindre le même but par un moyen
plus sûr et plus commode. Concevons deux tuyaux cylindriques
A , B , fîg. 69 , égaux dans toutes leurs dimensions , et montés
sur un même réservoir d’air. Je suppose ces tuyaux ouverts par
les deux bouts et composés chacun de deux cylindres, mobiles
l’un dans l’autre par le moyen d’une vis, afin que l’on puisse
à volonté allonger le tuyau total ou le raccourcir. L’allongement
serait mesuré par une division tracée sur les cylindres mêmes.
Les choses étant ainsi disposées , 011 commencera par accorder
le tuyau A avec le tuyau B, de manière qu’ils soient parfai
tement à l’unisson, ce qu’il est bien aisé de reconnaître lorsque
l’on a l’oreille exercée. Alors , pour déterminer la vraie lon
gueur l de la colonne d’air vibrante, indépendamment de l’effet
de l’embouchure, on emploiera le moyen dont s’est servi Da
niel Bernoulli ; on introduira dans le tuyau A un piston qui
en fera un tuyau fermé par un bout, et on enfoncera ce piston
jusqu’à ce que le tuyau A ainsi bouché vienne de nouveau à
l’unisson du tuyau B. Quand cette condition sera remplie, on
mesurera sur la tige du piston même, la quantité dont il sera
enfoncé. Ce sei’a la longueur exacte l de la colonne d’air con~
sonnante avec B, dans un tuyau bouché par un bout et dont
l’orifice serait entièrement ouvert.
Maintenant retirons le piston, et le tuyau A étant redevenu
ouvert comme dans la première expérience, faisons marcher
la vis V, de manière à l’allonger ou à le raccourcir d’une
quantité telle qu’en le faisant résonner avec B, il donne préci
sément n battemens dans l’intervalle de N secondes, N étant un.
nombre entier quelconque. C’est à quoi l’on parviendra avec la