DES INSTRUMENTS A VENT.
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plus grande facilité , surtout si les tuyaux sont un peu longs ,
ce qui rendra le son fondamental plus grave et la variation de
longueur plus sensible. Quand on sera arrivé à ce terme, on
arrêtera la vis Y, et l’on enfoncera le piston de nouveau jusqu’à
ce que le tuyau bouché A étant comparé à B, donne aussi n
battemens en N secondes. Je suppose que, pour cela, il faille
l’enfoncer de la quantité V; V sera donc la longueur exacte de
la colonne d’air qui, comparée à l, donnerait n battemens
en N secondes, l’une et l’autre étant enfermées dans un tuyau
bouché par un bout, et entièrement ouvert par l’autre. Or, si
l’on appelle x le nombre absolu et inconnu de vibrations faites
en N secondes par la première colonne d’air, la seconde en
fera en même temps x 4- n , si elle est plus courte , et x — n ,
si elle est plus longue , ce qu’il est facile de savoir. Supposons
que le premier cas ait lieu ; alors les nombres x et x -{- n doivent
être rigoureusement réciproques aux longueurs /et /', ce qui
donne l’équation
x-j-n l
x V
de laquelle on tire
nV
Quand on connaîtra ainsi le nombre x de vibrations faites en N
secondes , on aura proportionnellement pour une seconde le
nombre —.
N
Afin d’apprécier l’exactitude de cette méthode , prenons
pour exemple les tuyaux de 8 pieds ouverts, dans lesquels la
théorie indique environ 128 vibrations par seconde pour le ton
fondamental. Supposons de plus que l’un d’eux ait été l’accourci
de manière à ce que l’on entende précisément quatre battemens
par seconde. Il est très-facile de compter jusque-là, et en
soutenant ce son pendant quinze ou vingt secondes, on
pourra s’en assurer avec la plus grande exactitude. Dans ces
suppositions, nous aurions
*=128; = N = 1; / = 4P ieds =576 ,! s n *.