VIBRATIONS
176
CHAPITRE XL
Sur les vibrations des Fluides aeriformes differens
de l’air.
Toutes les expériences que nous venons de rapporter sur les
vibrations de l’air atmosphérique dans des tuyaux bouchés ou
ouverts , pourraient également se répéter avec d’autres gaz , et
l’on pourrait en déduire la vitesse avec laquelle le son doit s’y
propager. L’appareil le plus sûr et le plus commode pour faire
ces expériences avec exactitude, me paraît être le suivant.
Soit, fig. 84 1 M M un manomètre muni d’un tube baro
métrique b b pour mesurer la pression intérieure. Par l’un de
ses orifices 00 , l’on y introduit un tuyau d’orgue A B uni à
son porte-vent V , et on lute exactement celui-ci à l’orifice , de
manière que l’air ou le gaz contenu dans le manomètre ne
puisse pas s’échapper entre deux. Le sommet du porte-vent est
muni d’un robinet R', qui sert pour ouvrir et fermer à vo
lonté la communication entre l’air extérieur et l’intérieur du
manomètre.
Veut-on d’abord observer les vibrations de l’air atmosphé
rique. Le manomètre étant rempli de cet air , on ferme son ro
binet R, pour ne plus laisser d’accès à l’air du dehors. On visse
sur le robinet R' du porte-vent une vessie V, également remplie
de cet air, et ouvrant R' , on établit la communication de cet
air avec l’intérieur du manomètre et du tuyau. On observe
alors la pression intérieure indiquée par le tube barométrique,
puis pressant doucement la vessie, on force l’air qu’elle ren
ferme de passer dans le porte-vent, et de mettre en vibration la
colonne d’air que renferme le tuyau. De là résulte un son que
l’on apprécie au jugement de l’oreille , ou en cherchant son
unisson sur un orgue hien accordé.
Maintenant veut-crn éprouver de même les sons de tout