12 PRODUCTION ET PROPAGATION
de densité imprimées aux particules, sont toutes fort petites ,
comme on le suppose toujours dans cette théorie, le mouvement
des particules éloignées sera la somme des agitations produites
par ces centres partiels, de même que , dans le cas d’un ébranle-
. #
ment sphérique , la durée de l’ondulation - répondait aux on
dulations diverses émanées de tous les points du rayon a. Si tous
ces mouvemens sont très-petits , ils ne feront que se superposer,
comme les ondes qui se croisent sans se confondre sur la sur
face d’une eau tranquille ; alors , pour avoir le mouvement
absolu résultant de leur ensemble sur la même particule , il ne
faudra qu’ajouter ensemble tous les déplacemens que chacun
d’eux tend à y produire , en regardant comme positifs ceux qui
éloignent la particule du centre de gravité de l'ébranlement, et
comme négatifs ceux qui l’en rapprochent. Cette coexistence
des mouvemens très-petits est un principe de physique extrê
mement fécond et utile. On en doit la première remarque à
Daniel Bernouilli, qui en a fait heureusement usage pour une
infinité de problèmes. L’analyse le confirme , et montre qu’il
résulte de ce que tous les petits mouvemens sont exprimés par
des équations différentielles linéaires , dont l’intégrale complète
est composée de la somme des intégrales particulières qui y
satisfont. Ceci explique, par exemple , pourquoi tous les sons
qui se produisent a la fois dans les divers points d’une salle où
l’on fait de la musique, se propagent séparément sans se trou
bler les uns les autres , et parviennent nets et distincts à l’organe
de l’ouïe.
Cherchons maintenant à comparer ces résultats de la théorie
avec ceux que l’expérience donne sur la vitesse de propagation
du son. Pour savoir si cette vitesse est réellement constante
et uniforme, il faut exciter en un point de l’atmosphère une
explosion subite, et mesurer les intervalles de temps après
lesquels le bruit en parvient à diverses distances, dans une
même couche horizontale. Cela sera facile , si l’explosion pro
duit en même temps une lumière qui soit visible du lieu où
l’observateur est placé ; car la transmission delà sensation que